(Saint-Pétersbourg) La deuxième ville de Russie, Saint-Pétersbourg, a annoncé lundi la mise en place progressive du passeport sanitaire face à la hausse des nouvelles contaminations au coronavirus, l’épidémie étant en pleine explosion dans le pays sur fond de vaccination poussive et de restrictions limitées.

Ainsi, à partir du 1er novembre des codes QR seront nécessaires à Saint-Pétersbourg pour accéder à des évènements sportifs ou culturels réunissant plus de 40 personnes, a écrit lundi sur la messagerie Telegram le vice-gouverneur de cette ancienne capitale impériale russe, Boris Piotrovski.

Les codes QR sont délivrés aux personnes ayant reçu les deux doses du vaccin contre la COVID-19 ou à celles ayant effectué un test PCR négatif de moins de 72 heures.

À partir du 15 novembre, cette mesure sera étendue aux piscines, gyms, théâtres, cinémas, musées et cirques, et à partir du 1er décembre aux restaurants et aux magasins de Saint-Pétersbourg.

Une exception sera faite pour les cafés des gares et des aéroports, ainsi que pour les pharmacies et les magasins de produits d’alimentation.

Télétravail dans toutes les entreprises

Les autorités ont également recommandé à tous les employeurs de Saint-Pétersbourg de mettre en place le télétravail à partir du 1er novembre.

La Russie a enregistré lundi un record de contaminations au coronavirus ces dernières 24 heures pour le cinquième jour consécutif.

Selon le décompte officiel du gouvernement, 34 325 contaminations ont été recensées en 24 heures, un record depuis le début de la pandémie, et 998 morts.

Samedi, le pays avait passé pour la première fois la barre symbolique du millier de morts quotidiens dus à la COVID-19 avec 1002 décès. La Russie est le pays le plus durement touché en Europe par le coronavirus.

Cette flambée intervient alors que 32 % seulement des Russes sont pleinement vaccinés, selon les données officielles, sur fond de méfiance de la population envers les vaccins.

Le virus se répand également alors que les restrictions sanitaires gouvernementales sont très limitées, même si plusieurs régions ont réintroduit l’obligation de présenter des codes QR pour accéder à des lieux publics.

Le Kremlin, soucieux de préserver l’économie, s’est refusé à tout confinement à l’échelle nationale.

Depuis le début de la pandémie, le gouvernement comptabilise officiellement 224 310 décès, le chiffre le plus élevé en Europe. L’institut des statistiques Rosstat, qui a une définition plus large des morts liées au coronavirus, fait lui état de plus de 400 000 décès.