(Bruxelles) L’Union européenne a pris lundi des sanctions contre huit responsables locaux accusés de cibler les opposants à l’annexion de la Crimée par la Russie, à la veille d’une visite à Kiev des hauts responsables de l’UE.

« Parmi les personnes ajoutées sur la liste des sanctions de l’UE figurent des responsables – juges, procureurs et agents de sécurité – chargés de faire appliquer la loi russe dans les territoires illégalement annexés de Crimée et de Sébastopol », a déclaré l’Union européenne dans un communiqué.

« Ces individus ont pris des décisions tendancieuses dans des affaires motivées par des considérations politiques et ont poursuivi ou opprimé les opposants à l’annexion illégale » par Moscou en 2014 de cette péninsule du sud de l’Ukraine, a-t-elle ajouté.

Il s’agit notamment du chef en Crimée des services de renseignement russe, le FSB, de juges et d’enquêteurs de ce territoire, ainsi que d’un procureur militaire de Rostov-sur-le-Don, une ville du sud-ouest de la Russie.  

Avec ces derniers noms ajoutés, ce sont au total 185 personnes et 48 entités qui sont visées par des interdictions de visa et des gels d’actifs de la part de l’UE en liaison avec la prise du contrôle de la Crimée par la Russie et avec l’insurrection depuis 2014 dans l’est de l’Ukraine des séparatistes prorusses soutenue par Moscou.

Les groupes de défense des droits de l’homme ont accusé les autorités de procéder à une vaste campagne de répression contre les opposants à l’annexion de la Crimée, en particulier dans la communauté des Tatars de Crimée.

L’annonce de ces nouvelles sanctions intervient un jour avant une réunion prévue à Kiev du président du Conseil européen, Charles Michel, de la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et du président ukrainien, Volodymyr Zelensky.  

L’Union européenne tient à montrer qu’elle reste un soutien de premier plan face au conflit dans l’est de l’Ukraine, un pays qui craint que l’UE ne se désintéresse de lui.