La fermeture de l’aéroport de l’île espagnole de La Palma a été prolongée vendredi pour une période indéterminée en raison du nuage de cendres provoqué par l’éruption du volcan Cumbre Vieja, a annoncé le gestionnaire des aéroports espagnols (Aena).

L’aéroport de La Palma, dans l’archipel des Canaries, « n’est toujours pas opérationnel en raison de l’accumulation de cendres. Les travaux de nettoyage se poursuivent », a indiqué l’Aena sur Twitter.

Interrogé par l’AFP, un porte-parole du gestionnaire a précisé que la date de remise en service de l’aéroport n’était pas connue. « Cela va dépendre des cendres volcaniques, qui continuent pour l’instant de tomber », a-t-il précisé.

Le nuage de cendres a également obligé des compagnies à dévier leurs vols de l’aéroport du nord de Tenerife, une autre île de l’archipel, vers celui de Tenerife sud, toujours selon l’Aena.

Les cendres crachées par le Cumbre Vieja avaient obligé les autorités à fermer l’aéroport jeudi matin, pour procéder au nettoyage des pistes. La veille, plusieurs compagnies aériennes avaient déjà décidé de suspendre leurs vols en raison des mauvaises conditions de vol.

L’aéroport de La Palma, île de 85 000 habitants, avait déjà été fermé le 25 septembre pour les mêmes raisons. L’Aena avait rouvert les pistes dès le lendemain mais les compagnies n’avaient repris leurs vols que quatre jours plus tard.

L’éruption du Cumbre Vieja, qui a débuté le 19 septembre, n’a fait à ce stade aucun mort ni aucun blessé. Mais elle a entraîné au total l’évacuation de plus de 6000 personnes, dont certaines ont tout perdu sous la lave.

Selon les autorités locales, plus de 1000 bâtiments ont été détruits par la lave, qui recouvre désormais 431 hectares. La coulée de lave, en se solidifiant au contact de l’eau, a même créé une avancée sur la mer d’environ 40 hectares.

En cent ans, l’île n’avait vécu que deux éruptions, celle du San Juan en 1949 et celle du Teneguía en 1971. Elles avaient fait au total trois morts, dont deux par inhalation de gaz, mais avaient causé moins de dégâts, l’île étant beaucoup moins peuplée à l’époque.