(Angers) Un trésor composé de 239 pièces d’or, frappées sous les règnes de Louis XIII et Louis XIV, et découvertes lors de travaux dans un manoir du Finistère, a été adjugé plus d’un million d’euros (1,5 million de dollars canadiens) lors d’une vente à la maison Ivoire Angers-Deloys mercredi.

Selon la maison de vente, ce sont au total 235 pièces qui ont été vendues sur les 239 découvertes, tandis que quatre pièces ont été gardées par les propriétaires en souvenir.

Le résultat total de la vente est supérieur à un million d’euros, a indiqué la maison Ivoire, précisant que les enchères ont atteint 830 000 euros hors frais, la maison de vente touchant environ 20 % sur chaque vente.

Les pièces « étaient estimées en totalité à 250 000-300 000 euros », rappelle la maison de vente aux enchères d’Angers.

Avant la vente, dix-neuf d’entre elles avaient été préemptées par le musée de la Monnaie à Paris.

Lors de la vente, démarrée à 14 h, chaque pièce était vendue unitairement. Parmi les ventes les plus remarquées, un « Louis d’Or à la Croix de Templiers » de 1640, frappé à Paris. Mis en vente à 8000 euros il est parti à 46 000 euros.

« Un double Louis à la mèche longue » de 1646, frappé à Dijon, avec la particularité d’être répertorié à seulement 120 exemplaires, et mis en vente à 8000 euros, s’est également adjugé à 46 000 euros.

« Les enchères fusaient de partout, en salle, sur l’internet et au téléphone », a commenté Florian d’Oysonville, commissaire priseur chez Deloys Angers, cité dans un communiqué.

Parmi les autres pièces qui étaient mises en vente entre 600 et 2900 euros, plusieurs pièces ont aussi été adjugées à 1200 euros.

La découverte de ce trésor de 239 pièces d’or, mis au jour en 2019 lors de travaux dans un manoir au cœur du pays bigouden à Plozévet (Finistère), avait été révélée début septembre.

Un couple, décidant de faire restaurer le manoir qu’il avait acquis en 2012 et de réunir les trois bâtiments de la propriété en un seul, avait confié les travaux à des tailleurs de pierre : trois artisans avaient alors découvert, à l’intérieur d’un mur, une boîte en métal remplie de pièces d’or.

Ce trésor « est considéré comme le fruit d’une épargne sans doute d’un riche commerçant ou d’un exploitant agricole », avait expliqué Florian d’Oysonville le 2 septembre.

Le fruit de la vente sera partagé en deux, moitié pour les trois artisans qui ont découvert le trésor, moitié pour les propriétaires, selon la loi en vigueur en France jusqu’en juillet 2016.