(Berlin) L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a inauguré mercredi à Berlin un centre de recherche et de détection précoce des épidémies, destiné à « mieux répondre aux urgences sanitaires ».

Ce pôle de recherche a été inauguré mercredi en présence d’Angela Merkel par le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

« Le monde doit être en mesure de détecter les nouveaux évènements à potentiel pandémique et de surveiller les mesures de lutte contre la maladie en temps réel afin de mettre en place une gestion efficace du risque de pandémie et d’épidémie », a expliqué le directeur de l’OMS.

La pandémie de COVID-19 a montré, selon lui, que devait être effectué « un grand bond en avant dans l’analyse des données ».

« Les virus se déplacent rapidement, mais les données peuvent se déplacer encore plus vite. Avec les bonnes informations, les pays peuvent devancer les risques émergents et sauver des vies », a-t-il fait valoir.

Financé en partie par l’Allemagne, ce centre réunira dans la capitale des experts dans plusieurs disciplines et mettra à leur service les technologies les plus en pointe, promet l’OMS dans un dossier de presse.

Des données seront également collectées dans le monde entier et rassemblées dans ce centre, qui sera dirigé par Chikwe Ihekweazu, actuellement à la tête du Centre de contrôle des maladies du Nigeria.

« Les conclusions (des recherches) devraient être partagées avec tous les États », a plaidé Mme Merkel, pour qui la pandémie actuelle a « montré tout ce que nous pouvons accomplir lorsque nous unissons nos forces ».

« Malgré des décennies d’investissement, la COVID-19 a révélé de grandes lacunes dans la capacité du monde à prévoir, détecter, évaluer et répondre aux épidémies qui menacent les populations du monde entier », relève pour sa part le Dr Michael Ryan, directeur exécutif du Programme d’urgence sanitaire de l’OMS, cité dans un communiqué.