(Bruxelles) L’Union européenne a dénoncé mercredi la condamnation du Canadien Michael Spavor par un tribunal chinois à onze ans d’emprisonnement pour espionnage, car il n’a pas bénéficié d’un « procès équitable », et a affiché sa « solidarité » avec Ottawa.

« Les détentions arbitraires n’ont pas leur place dans les relations internationales », a réagi sur Twitter Charles Michel, le président du Conseil européen, l’instance des 27 États membres.

« L’UE exprime sa pleine solidarité avec le Canada pour condamner le verdict infligé à M. Spavor, et nous nous associons pour appeler à sa libération », a-t-il ajouté.

Michael Spavor a été arrêté fin 2018, ce qui a été d’emblée perçu au Canada comme une mesure de représailles après l’arrestation à Vancouver, à la demande des États-Unis, d’une dirigeante du géant chinois des télécoms Huawei, Meng Wanzhou.

« Le procès s’est déroulé à huis clos, sans qu’il puisse choisir ses avocats, et il n’a eu accès qu’à une assistance consulaire sévèrement restreinte », a observé de son côté une porte-parole de Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne.

« Son droit à un procès équitable et à une procédure judiciaire juste, notamment le droit à un procès public, comme cela est garanti dans les textes internationaux des droits de l’Homme et le code pénal chinois, n’ont pas été respectés », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

« L’UE a de façon répétée réclamé à la Chine de respecter ses obligations légales internationales pour garantir à M. Spavor une procédure judiciaire équitable », a-t-elle rappelé.