(Paris) Une majorité d’avis s’est dégagée lundi pour que le premier tour de l’élection présidentielle de 2022 se déroule le 10 avril et le second le 24 avril, lors d’une réunion de représentants des partis politiques autour du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

C’est ce qu’ont indiqué à l’AFP des participants à la réunion.

Décision définitive sous peu

À l’issue de cette réunion, le ministre de l’Intérieur a affirmé que les dates de la présidentielle 2022 et celles des élections législatives seraient présentées en Conseil des ministres « dans les prochains jours ».

Le choix était restreint compte tenu des impératifs fixés par la Constitution. Pour la présidentielle, il n’y a que deux couples de dates possibles : 10 avril/24 avril ou 17 avril/1er mai.

Même choix contraint pour les législatives : 5 juin/12 juin ou 12 juin/19 juin.

Une majorité s’est dégagée pour un premier tour des législatives le 12 juin et un second tour le 19 juin.

Le choix des dates est aussi compliqué par les vacances scolaires, puisqu'une partie des électeurs devraient être en déplacement. Le 10 avril, seule la zone scolaire A sera en vacances. Le 24 avril, les trois zones seront en vacances.

CARTE : MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE

Le choix des dates est compliqué par les vacances scolaires. Le 10 avril, seule la zone scolaire A sera en vacances. Le 24 avril, les trois zones seront en vacances.

De deux mauvaises dates, « la moins pire »

Léa Balage (EELV) a fait valoir auprès de l’AFP qu’il « n’y avait que des mauvais choix » pour la présidentielle : 10 avril et 24 avril n’est « pas une bonne solution en raison des vacances scolaires », mais le 17 avril et 1er mai n’est pas « une bonne option non plus ». « On prend la moins pire », a-t-elle expliqué, soit « les 10 et 24 avril ».

Selon le député socialiste David Habib, « il y a eu unanimité des participants pour la présidentielle les 10 et 24 avril », sauf le Rassemblement national (RN) et La France insoumise « qui voulaient plus de temps de campagne » et des législatives les 12 et 19 juin « car il n’y a pas de jour férié dedans ».

Le numéro deux du RN Jordan Bardella a affirmé qu’« entre deux mauvaises solutions », il penchait pour la deuxième, 17 avril et 1er mai.

Le délégué général d’En Marche, Stanilas Guerini, a jugé la réunion « assez consensuelle » hormis « aux deux extrémités » (RN et LFI).

Avec les vacances, « il n’y avait pas de dates idéales. Maintenant il y a des contraintes constitutionnelles évidentes. L’argument qui l’a emporté était d’éviter le premier mai, un jour de cortèges », a-t-il dit.