(Paris) Jean-Marie Le Pen a souhaité mercredi que son ancien parti le Rassemblement national, présidé par sa fille Marine Le Pen et qui tient son congrès samedi et dimanche, retrouve sa « virilité », ou bien ce sera sa « disparition ».

« Aujourd’hui, ou Marine Le Pen revient aux fondamentaux, qui ne consiste pas seulement à les énoncer mais à les faire vivre, sur l’immigration, l’insécurité », avec « une reprise de la virilité, de la netteté des positions », ou bien ce sera sa « disparition », a déclaré celui qui a dirigé pendant près de 40 ans le FN, dans son Journal de bord vidéo diffusé mercredi.

« Ou bien Marine Le Pen retrouve les accents des combats précédents ou bien elle va progressivement s’effacer », a ajouté le co-fondateur du FN. Il estime que ce parti n’a « de chances de succès que sous une forme alternative au système ».

Au congrès du RN qui se tient samedi et dimanche à Perpignan, la cheffe du RN a « une obligation, de préciser ses positions et de revenir aux positions qui avaient fait la force et l’espérance de croissance du FN », a insisté Jean-Marie Le Pen.

Pour lui, « le congrès devrait être le moyen d’afficher un redressement politique, intellectuel, moral ».

L’ancien patron du FN a redit que la « délepénisation » du parti duquel il a été exclu en 2015 avait été « une faute politique » qui s’est « traduite par un échec électoral » aux régionales « et peut-être des échecs électoraux (à venir) si cette position était maintenue ».

M. Le Pen attribue aussi ce revers électoral au changement de nom, « qui était déjà une forme de recul ».

« La politique d’adaptation, de rapprochement du mouvement par rapport au pouvoir, à la droite ordinaire même, a été sanctionnée sévèrement » par les électeurs, selon lui.