(Paris) « Zemmour président ». Des partisans du polémiste de droite Éric Zemmour ont annoncé lundi avoir collé avec ce slogan des affiches de leur candidat espéré à la présidentielle sur les panneaux électoraux d’un millier de communes, après le second tour des élections régionales.

Plusieurs de ces affiches, où on peut voir M. Zemmour en veste noire et chemise blanche, étaient visibles à Paris sur les grands boulevards.

L’éditorialiste vedette de CNews et du Figaro avait vivement critiqué le Rassemblement national et Marine Le Pen au lendemain de son recul au premier tour des régionales, qui s’est confirmé au second.

Dans la nuit du 27 au 28 juin, la France entière s’est recouverte d’affiches “Zemmour président”. Cinq-cents militants se sont mobilisés, 90 départements et plus de 1000 communes ont été touchés.

Extrait d'un communiqué de l’association « Les amis d’Éric Zemmour ».

« L’opération de cette nuit est un cri de ralliement » pour qu’Éric Zemmour « déclare sa candidature » à la présidentielle et mette « fin à 40 ans d’inefficacité politique », soutient l’association. Son porte-parole est Antoine Diers, du parti Les Républicains, directeur de cabinet du maire du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), qui aimerait voir en 2022 le « remake de Sarko en 2007, qui met le FN à 10 % ».

« Voilà un lendemain d’élection qui chante », s’est réjoui le maire d’Orange ex-Front national Jacques Bompard, en tweetant une photo des affiches dans sa ville. M. Bompard a initié de son côté des « comités de soutien » Éric Zemmour.

« Peut-être qu’il faut passer à l’action », avait dit le polémiste début juin sur la chaîne YouTube Livre noir, animée par des proches de l’ancienne députée du Rassemblement national Marion Maréchal, avant de se mettre lui-même en scène dans des petites vidéos sur Twitter.

Après une diatribe en septembre 2019 contre l’islam et les immigrés « colonisateurs », Éric Zemmour avait été condamné à 10 000 euros d’amende pour injure et provocation à la haine.  

Il est par ailleurs visé dans la presse par plusieurs accusations d’agressions sexuelles.