(Varsovie) La Pologne a décidé d’interdire son espace aérien aux avions biélorusses, dans le cadre des sanctions européennes, a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement polonais.

« Le conseil des ministres s’est prononcé en faveur d’une interdiction d’entrée dans l’espace aérien polonais des avions utilisés par des compagnies de la Biélorussie », a indiqué sur Twitter Piotr Muller.

La Pologne partage une longue frontière avec la Biélorussie, donc cette interdiction devrait affecter les vols des compagnies biélorusses, dont la compagnie nationale Belavia, vers l’Europe occidentale.

PHOTO GLEB GARANICH, ARCHIVES REUTERS

L’aile gauche d’un avion de la compagnie Belavia lors de son approche vers l’aéroport de Minsk, en Biélorussie.

Mercredi, un avion biélorusse de la ligne aérienne Belavia reliant Minsk à Barcelone a été vu sur les sites internet de suivi des vols effectuer des cercles aux abords de la frontière polonaise pendant plusieurs minutes.

Les autorités polonaises ont déclaré qu’elles avaient refusé l’entrée de cet appareil dans leur espace aérien parce que la France avait déclaré qu’elle ne l’autoriserait pas à pénétrer ensuite dans l’espace aérien français.

PHOTO FLIGHT RADAR 24, VIA REUTERS

Une saisie d’écran tirée d’un graphique animé montre la trajectoire de vol du vol Belavia 2869 de Minsk à Barcelone faisant des cercles près de la frontière polonaise avant de retourner à Minsk. Les autorités polonaises ont déclaré qu’elles avaient refusé l’entrée de cet appareil dans leur espace aérien parce que la France avait déclaré qu’elle ne l’autoriserait pas à pénétrer ensuite dans l’espace aérien français.

Mais un autre vol reliant Minsk à Varsovie a été autorisé à atterrir.

« Piraterie aérienne », accuse la Biélorussie

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Biélorussie, Anatoly Glaz, a déclaré que la décision de la France de ne pas autoriser l’avion à survoler la France s’apparentait à de la « piraterie aérienne ».

L’UE a adopté lundi soir de premières sanctions contre la Biélorussie, fermant son espace aérien aux avions de ce pays et recommandant à toutes les compagnies aériennes d’éviter les cieux biélorusses, un appel qui a été très suivi.

Plus tôt mercredi, le président biélorusse Alexandre Loukachenko avait affirmé que le déroutage d’un avion de ligne puis l’arrestation d’un opposant à bord dimanche étaient légaux, avant d’accuser l’Occident de vouloir « étrangler » son pays.