(Athènes) Les pompiers étaient en passe dimanche de maîtriser totalement le premier incendie d’importance de l’année en Grèce, dans la zone d’habitat naturel protégée de Geraneia à l’ouest d’Athènes, et le gouvernement a promis des aides financières aux sinistrés.

Aucune victime n’a été signalée mais une dizaine de maisons ont été endommagées ou détruites et les experts parlent de « catastrophe écologique immense ».  

« Le feu est officiellement en récession. C’est une question d’heures avant qu’il soit totalement maîtrisé », a expliqué dimanche matin le porte-parole des pompiers, Vassilis Vathrakogiannis, à l’agence de presse grecque ANA.  

Plus de 270 pompiers, appuyés par 15 aéronefs, étaient toujours déployés dimanche, assistés de l’armée, selon les services d’incendie qui restent prudents face à de possibles reprises du feu dans ces montagnes escarpées.

Le sinistre, parti mercredi soir des côtes du golfe de Corinthe, est « l’un des incendies les plus importants des 20-30 dernières années, survenu ce mois-ci, si tôt dans la saison » selon les pompiers.  

Les flammes ont brûlé plus de 55 km2 de pinèdes. Selon le journal de gauche Avghi, la forêt dense et jusqu’alors préservée a brûlé à 54 % et 6,1 % du massif appartenait à des zones protégées par le réseau Natura 2000, qui rassemble des sites naturels ou semi-naturels de l’Union européenne ayant une faune et une flore exceptionnelles.

Le gouvernement va aider ceux qui ont perdu leurs maisons, du bétail ou des terrains agricoles dans le sinistre.

« Une aide économique immédiate de 600 euros aux sinistrés sera distribuée pour les premiers besoins et jusqu’à 6000 euros seront accordés pour des travaux d’aménagement après une première évaluation des dégâts », a annoncé dimanche le ministre adjoint de l’Intérieur Stelios Petsas.  

En outre, Stelios Petsas a promis des travaux importants pour éviter de prochaines inondations dans la zone.  

Cette « immense catastrophe écologique va nécessiter des travaux pour éviter des éboulements de terrains et de terribles inondations à l’automne », expliquait samedi sur la chaîne publique ERT, Euthymios Lekkas, professeur en gestion de catastrophe environnementale à l’Université d’Athènes.  

La Grèce est confrontée chaque été à de violents incendies de forêt, attisés par la sécheresse, les vents forts et une température dépassant souvent les 30 degrés.  

Il peut s’agir de feux d’origine naturelle, d’origine criminelle, en vue de spéculation immobilière, ou dus à des négligences en cas d’écobuages, de feux de déchets ou de branchages dans les champs.

D’après le journal Kathimerini, en 2020, 179 incendies étaient le résultat de négligences et 26 étaient intentionnels.