(Bruxelles) Les législateurs de l’Union européenne (UE) et les pays membres ont trouvé jeudi un compromis pour la mise en place de certificats de vaccination contre la COVID-19, une mesure qui vise à stimuler les voyages et le tourisme pendant les vacances d’été, à la suite des restrictions liées à la pandémie.

Les différentes parties ont réussi à concilier leurs divergences lors d’une autre ronde de négociations, ouvrant la voie à l’introduction de laissez-passer transfrontaliers avant le début de la saison estivale.

Lorsqu’elle avait proposé le plan de certificats en mars, la Commission européenne avait déclaré que les documents seraient remis aux résidents de l’UE qui peuvent prouver qu’ils ont été vaccinés, ainsi qu’à ceux qui ont reçu un résultat négatif de test de dépistage ou qui possèdent une preuve de leur guérison de la COVID-19.

Les législateurs et les nations de l’UE ont convenu de cela, mais le Parlement européen a insisté sur le fait que les certificats devraient être suffisants pour permettre aux citoyens de l’UE de se déplacer librement, et que les pays de l’UE ne devraient pas être autorisés à imposer des restrictions supplémentaires aux titulaires de certificats, telles que des quarantaines ou des tests supplémentaires.

Le contrôle des frontières étant une responsabilité nationale, les pays membres de l’UE n’étaient pas prêts à renoncer à leurs prérogatives. Un autre obstacle était le prix des tests, car les législateurs ont insisté sur le fait qu’ils devraient être gratuits.

Dans le cadre du compromis atteint jeudi, la Commission européenne a annoncé qu’elle allouerait 100 millions d’euros (147 millions de dollars CAN) à l’achat de tests de dépistage compatibles avec les certificats.

« Si nécessaire, des fonds supplémentaires […] pourraient être débloqués, sous réserve de l’approbation de l’autorité budgétaire », a déclaré la Commission dans une déclaration écrite consultée par l’Associated Press.

Quant aux exigences supplémentaires de déplacement que les membres de l’UE pourraient être tentés d’adopter, les 27 nations ont convenu « qu’elles s’abstiendront » d’imposer de nouvelles restrictions « à moins qu’elles ne soient nécessaires » pour protéger la santé de la population.

La proposition sera maintenant transmise aux États membres pour adoption formelle et au Parlement européen pour ratification, au cours de sa prochaine session plénière en juin.

Toujours pas de certificat au Canada

Pendant ce temps, le ministre canadien des Transports, Omar Alghabra, a déclaré qu’il ne pouvait pas encore avancer une date, ou un taux de vaccination contre la COVID-19, où des passeports de vaccination pourraient être utilisés pour alléger les restrictions de voyage.

Il a déclaré, en conférence de presse virtuelle jeudi, que les décisions concernant la quarantaine à l’hôtel pour les passagers aériens et la réouverture éventuelle de la frontière dépendront des conseils de la santé publique et de « données et preuves » non spécifiées liées à la pandémie.

M. Alghabra a dit que les secteurs du voyage et de l’aviation pourront reprendre leurs activités « quand ce sera sécuritaire ».

M. Alghabra a souligné la nécessité d’une « plateforme commune » pour identifier le statut vaccinal des voyageurs, affirmant qu’il travaillait avec les pays du G7 et l’Union européenne pour intégrer une certification de vaccination pour les voyages internationaux dans les mois à venir.