(New York) Le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson a indiqué mardi qu’il avait « pris la décision de retarder le déploiement » de son vaccin unidose contre la COVID-19 en Europe après la décision des autorités sanitaires américaines de recommander « une pause » dans son utilisation aux États-Unis.

Les principales agences fédérales de santé publique du pays souhaitent enquêter sur six cas de personnes ayant développé des cas graves de caillots sanguins après avoir reçu le vaccin et préconisent d’en suspendre les injections en attendant les conclusions.

Johnson & Johnson « est en train d’étudier ces cas avec les autorités européennes de santé », a indiqué le groupe dans un message transmis à l’AFP sans donner plus de détails sur l’ampleur du report du déploiement en Europe.  

« La sécurité et le bien-être des personnes qui utilisent nos produits sont notre priorité absolue », a souligné Johnson & Johnson en rappelant que plus de 6,8 millions de doses de son vaccin anti-COVID-19 ont déjà été administrées sur le territoire américain depuis son autorisation en urgence fin février.

Cela « représente moins de 5 % des doses administrées aux États-Unis jusqu’à présent », a de son côté indiqué Jeff Zients, coordinateur de la lutte contre la COVID-19 pour la Maison-Blanche, soulignant que la suspension des injections n’aurait « pas d’impact important » sur la campagne de vaccination américaine.

L’Agence européenne des médicaments (EMA) avait annoncé vendredi examiner un lien possible entre le vaccin de Johnson & Johnson et des cas de caillots sanguins.

Son homologue américaine avait alors affirmé ne pas avoir établi de lien de causalité à ce stade entre la formation de caillots et l’injection du vaccin.

« Nous travaillons en étroite collaboration avec les experts médicaux et les autorités sanitaires, et nous soutenons fermement la communication ouverte de ces informations aux professionnels de la santé et au public », a affirmé la société américaine mardi.