(Helsinki) La Finlande, qui n’avait jusqu’ici pas suspendu le vaccin AstraZeneca, a décidé vendredi d’interrompre son utilisation par « précaution » après deux cas suspects de thromboses cérébrales, malgré l’avis favorable de l’Agence européenne des médicaments (EMA) qui le juge « sûr et efficace ».

« En vertu du principe de précaution », l’autorité de santé publique finlandaise (THL) a décidé « de suspendre les injections en Finlande jusqu’à ce qu’il y ait plus d’informations et qu’une causalité possible puisse être évaluée », indique-t-elle dans un communiqué, précisant que la vaccination ne reprendrait pas avant le 29 mars.

L’autorité finlandaise a reconnu avoir pris sa décision alors que les symptômes observés sont « extrêmement rares » et qu’il n’y a « actuellement pas de certitude sur le fait de savoir si les problèmes de caillots sanguins sont liés au vaccin ».

Le régulateur européen, l’EMA, avait pourtant jugé jeudi qu’il fallait continuer à vacciner avec le vaccin d’AstraZeneca, qui est « sûr et efficace » et n’est pas lié à un risque plus élevé de caillots sanguins, poussant de nombreux pays à annoncer la reprise de la vaccination.

L’agence européenne basée à Amsterdam avait toutefois indiqué ne pas être en mesure d’« exclure définitivement » un lien entre le vaccin AstraZeneca et des troubles de la coagulation rares.

Si la Norvège, le Danemark et la Suède ont décidé jeudi d’attendre des éléments supplémentaires avant de reprendre la vaccination avec le produit d’AstraZeneca, la Finlande est la première à suspendre l’usage du vaccin après la décision de l’EMA.