(Athènes) Un séisme de magnitude 6,3 a secoué mercredi la région de Larissa, grande ville du centre de la Grèce, entraînant des dégâts matériels et poussant des habitants dans les rues, mais aucune victime n’a été pour l’heure signalée.

« Tout s’est passé très vite, les gens sont sortis en courant des immeubles, il y a encore des répliques », a déclaré à l’AFP Chrissoula Katsiouli, employée au bureau du maire d’Elassona.

Les villages de Damassi, Messohori et Tyrnavos sont les plus touchés, a indiqué la Protection civile.

Mais « heureusement il n’y a pas de victimes jusqu’ici », a déclaré Yannis Kokkouras, maire de Tyrnavos, situé à 2,5 km de l’épicentre. « L’école a été endommagée. Les professeurs ont pu faire sortir les enfants très vite du bâtiment, et il n’y a pas eu de victimes », a-t-il dit sur la radio SkaÏ.

Une habitante de Damassi, également interrogée sur Skaï, a témoigné d’un « séisme très fort ». « Les clochers de deux églises ont subi d’importants dégâts, les maisons à Damassi sont vieilles et il y a des dégâts », a-t-elle rapporté.

À Larissa, les habitants sont aussi sortis sur les places et dans les rues, selon des images diffusées par la télévision publique Ert.

Le séisme, d’une magnitude de 6.3 selon l’Institut de géophysique américain (USGS), a été enregistré à 12 h 16 locales (5 h 16 HAE). Il a été ressenti dans le centre et le nord de la Grèce.  

Selon l’observatoire géodynamique d’Athènes, son épicentre est situé à 21 km au sud de la commune d’Elassona, près de Larissa, et à 350 km au nord d’Athènes.

Sa profondeur est de 8 km, selon l’observatoire d’Athènes. « Par conséquent il y aura d’importantes répliques », a prévenu le sismologue grec Gerassimos Papadopoulos.

Au moins cinq répliques de magnitude entre 3,4 et 7,7 ont été ressenties une heure après le séisme, selon le centre de géodynamique d’Athènes.

Les autorités locales ont commencé à évaluer les dégâts, des éboulements de terre ayant endommagé le réseau routier, selon la Protection civile.

La Grèce est traversée d’importantes failles géologiques et les tremblements de terre y sont fréquents surtout en mer, le plus souvent sans faire de victimes.

La région touchée par le séisme se trouve sur l’une de ces failles. Elle « a donné lieu à d’importantes secousses telluriques au 18e siècle, la plus importante était celle de 1781 d’une magnitude alors de 6,2 », a indiqué Manolis Skordilis, professeur de sismologie de l’Université de Thessalonique, sur Ert.

Le dernier séisme meurtrier en Grèce, de magnitude 7, a eu lieu le 30 octobre 2020 en mer Égée, entre l’île grecque de Samos et la ville d’Izmir (ouest de la Turquie). Deux adolescents sont décédés à Samos, alors qu’en Turquie, le tremblement de terre a fait 114 morts et quelque 1035 blessés.

En juillet 2017, un séisme de magnitude 6,7 avait secoué l’île de Kos, proche de Samos, dans l’archipel de Dodécanèse en mer Égée, tuant deux personnes.

Le séisme le plus meurtrier des trois dernières décennies en Grèce a eu lieu en 1999 près d’Athènes, d’une magnitude de 5,9, et 143 personnes avaient péri.