(Bruxelles) Le gouvernement belge a délivré un ordre de quitter le territoire à un imam turc exerçant dans une mosquée du nord de la Belgique, auquel il est reproché d’avoir tenu des propos homophobes sur les réseaux sociaux, a-t-on appris jeudi des sources officielles.

Ce refus de renouvellement d’un permis de séjour a été notifié mercredi à l’intéressé, qui dispose de 30 jours pour quitter la Belgique.

En tant qu’imam, vous avez une fonction exemplaire, surtout si vous avez déjà obtenu le droit de travailler en Belgique. Quiconque refuse de respecter nos valeurs doit en subir les conséquences.

Le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Sammy Mahdi, dans un communiqué

La décision, prise à la mi-décembre et confirmée à la mi-janvier après son audition par les services de l’immigration, peut toutefois donner lieu à un appel, a-t-on précisé au cabinet de M. Mahdi.

Cet imam, dont l’identité n’a pas été précisée, se voit reprocher d’avoir « diffusé des messages haineux à l’intention de la communauté LGBT » (lesbiennes, gais, bisexuels, transgenres), notamment sur Facebook. « Les réactions montrent qu’ils incitent à la haine », souligne le communiqué.

Selon une source proche du dossier, ce responsable religieux exerce à la mosquée Yesil Camii fréquentée par la communauté turque à Houthalen-Helchteren, dans la province du Limbourg en région flamande.

La mosquée est désormais la cible d’une demande de suspension de son agrément par la Flandre. Elle faisait partie des lieux de culte « reconnus » par les autorités régionales, c’est-à-dire pouvant bénéficier de financements publics.