(Madrid) Des milliers de personnes ont manifesté samedi dans le centre de Madrid contre les mesures restrictives du gouvernement pour contenir l’épidémie, et ont dénoncé la « tromperie » d’un virus qui selon certains manifestants « n’existe pas ».

Aux cris de « Liberté ! » et dans une ambiance hostile à la presse, des milliers de personnes ont défilé de la gare d’Atocha à la Plaza Colon.  

De nombreux manifestants ne portaient pas de masques, malgré l’obligation légale de le porter en permanence sur la voie publique et au milieu de la troisième vague, qui a fait plus de 400 morts par jour cette semaine.

« Les gens doivent enlever leur bandeau sur les yeux, avoir moins peur et se rendre compte que ce n’est qu’une mauvaise grippe, qu’il faut attendre qu’elle passe et c’est tout », a déclaré à l’AFP Milagros Solana, une retraitée de 71 ans.  

« La mortalité est inférieure à celle des autres années », a-t-elle ajouté, minimisant le décompte officiel, qui compte plus de 55 000 morts et 2,5 millions de cas confirmés de COVID-19 en Espagne depuis le début de la pandémie.

À côté d’elle, une amie a montré sur son téléphone des photos en prétendant que « les hôpitaux sont vides », dans un pays où plus d’un tiers des lits de soins intensifs sont occupés par des patients atteints de coronavirus, et où plusieurs centres ont dû évacuer d’autres malades pour faire de la place pour les aux patients atteints du virus.

De nombreux manifestants ont également critiqué la campagne de vaccination en cours comme méthode pour mettre fin à l’épidémie.

Pour tenter d’enrayer la pandémie, le gouvernement a décrété un couvre-feu nocturne et la restriction de la mobilité entre les régions. Dans celle de Madrid, les hôtels doivent désormais fermer à 21 h.