(Londres) Le Royaume-Uni a annoncé vendredi qu’il imposerait dès lundi, en plus d’un test négatif à la COVID-19, une quarantaine à tous les voyageurs arrivant de l’étranger, mettant fin aux exemptions accordées à certains pays, pour éviter des contaminations par les nouveaux variants.

Le Royaume-Uni est durement frappé par une deuxième vague de l’épidémie, dont la virulence est attribuée à un variant du nouveau coronavirus identifié dans le pays a entraîné un troisième confinement.

Critiqué pour sa gestion de la crise, le gouvernement de Boris Johnson concentre ses efforts sur la vaccination de masse. Plus de 3,2 millions de personnes ont déjà reçu une première dose de vaccin.

Après avoir déjà fait savoir qu’un test négatif serait obligatoire à partir de lundi pour les arrivées de l’étranger, le gouvernement a annoncé vendredi la fin à la même date des exemptions de quarantaine accordées aux pays présentant de faibles taux de contamination, comme le Japon ou l’Australie actuellement.

« C’est précisément parce que nous avons l’espoir de ce vaccin et le risque de nouvelles souches en provenance de l’étranger que nous devons prendre des mesures supplémentaires maintenant pour empêcher ces souches d’entrer dans le pays », a déclaré Boris Johnson lors d’une conférence de presse, pour expliquer les nouvelles mesures aux frontières.

Toute personne arrivant au Royaume-Uni devra donc rester confinée dix jours, une durée qui pourra être raccourcie qu’avec un dépistage négatif réalisé au moins cinq jours après l’arrivée.

L’impact pour le Royaume-Uni des retards de livraison annoncés du vaccin Pfizer/BioNTech est en cours d’analyse, a indiqué un porte-parole du gouvernement.

« Toutefois, nous prévoyons toujours d’atteindre notre objectif de vacciner les quatre groupes prioritaires », qui comprennent les plus de 70 ans, les plus vulnérables et les personnels de santé, « d’ici au 15 février », a déclaré à l’AFP ce porte-parole.

Boris Johnson a appelé les Britanniques à respecter strictement le confinement en vigueur pour enrayer la flambée des cas.

« Réfléchissez vraiment à deux fois avant de quitter la maison ce week-end et ne le faites que si c’est absolument nécessaire », a imploré M. Johnson, dans une vidéo postée sur son compte Twitter.

Des images de parcs densément fréquentés ces derniers jours ont poussé les autorités à réitérer leurs appels à la prudence. Dans l’un de ces parcs, à Leeds (Nord de l’Angleterre), des centaines de personnes ont participé à une bataille de boules de neige géante jeudi après-midi.

Même si le nombre des nouveaux cas a baissé depuis le confinement, le Royaume-Uni en a enregistré près de 56 000 en 24 heures selon le dernier bilan diffusé vendredi.  

Le nombre des personnes hospitalisées, plus de 37 000, continue de grimper et a largement dépassé le pic de la première vague.

Plus de 87 000 personnes sont mortes dans les 28 jours ayant suivi un dépistage positif du coronavirus (+1280), le pire bilan en Europe.

La semaine prochaine, le nombre des personnes hospitalisées et de morts « continuera d’augmenter », anticipe le professeur Chris Whitty, médecin-chef pour l’Angleterre, car les effets du confinement « prennent un certain temps avant de se faire sentir ».

Les scientifiques conseillant le gouvernement situent le taux de reproduction du virus (le R0) pour le Royaume-Uni entre 1,2 et 1,3.