(Madrid) Une semaine après une tempête de neige historique, une grande partie de l’Espagne, à commencer par Madrid et sa région (centre), peinait toujours à se débarrasser de la neige et de la glace, en raison d’une intense vague de froid.

L’euphorie des batailles de boules de neige et des ballades en ski dans les rues de la capitale a fait place à l’inquiétude provoquée par les risques d’accident et les coûts des intempéries pour une économie déjà dévastée par la COVID-19, tandis que les autorités sont sous pression pour finir de dégager au plus vite les axes de transport encore bloqués.

Des températures nocturnes entre -10 et-20 ºC continueront jusqu’à mercredi dans une grande partie de l’intérieur de la péninsule, a alerté l’Agence météorologique espagnole (AEMET).

Même si les principaux axes routiers ont rouvert à la circulation, la circulation restait perturbée sur 349 routes, ont indiqué les autorités.

À Madrid, de nombreux trottoirs étaient toujours couverts vendredi par une épaisse couche de neige durcie qui s’est transformée en verglas sous l’effet du gel.

PHOTO SUSANA VERA, REUTERS

Un employé municipal déneige le parc Madrid Rio.

Les petites rues demeuraient difficilement praticables pour les piétons dès que l’on s’éloignait du centre et des principales artères, et de nombreux habitants armés de pelles, mais aussi des militaires déployés en urgence, s’échinaient à retirer la neige et la glace.

En outre, écoles et universités de la région de Madrid ne rouvriront que mercredi, et non lundi comme prévu, a annoncé vendredi le gouvernement régional, qui a réclamé au gouvernement la proclamation d’un état de catastrophe naturelle afin d’aider à couvrir le coût des dégâts.

La mairie de la capitale, qui est dirigée par le Parti populaire (opposition conservatrice), estime à 1,4 milliard d’euros les dommages causés par la tempête Filomena.

Le gouvernement central du socialiste Pedro Sánchez a décidé d’attendre la fin de l’évaluation des dommages avant de se prononcer, a indiqué le ministre des Transports, José Luis Abalos.

En ce qui concerne le trafic aérien, l’aéroport de Madrid-Barajas, qui était resté fermé 48 heures le weekend dernier, opérait vendredi 90 % des vols prévus.