(Oslo) Les secours norvégiens ont trouvé dimanche un septième corps dans les décombres et identifié notamment le corps d’une fillette de deux ans, après un glissement de terrain vendredi au nord-est d’Oslo, a annoncé la police.

« L’espoir de trouver des survivants dans la zone du glissement de terrain est toujours là. Il s’agit donc toujours d’une opération de sauvetage jusqu’à ce qu’il en soit décidé autrement », a déclaré un responsable de la police, Bjørn Christian Willersrud, lors d’une conférence de presse en début de soirée.  

Les riverains ont déposé des bougies près du lieu de la catastrophe. Parmi les sept corps retrouvés, cinq ont été identifiés, celui d’un homme de 31 ans découvert le 1er janvier, d’une femme de 54 ans et de son fils de 29 ans ainsi que d’un homme de 40 ans et de sa fille de deux ans.

La police avait publié vendredi une liste avec le nom des dix personnes disparues, deux enfants et huit adultes.

PHOTO TOR ERIK SCHROEDER, AFP

La terre s’est affaissée tôt le 30 décembre à Ask, dans la municipalité de Gjerdrum, à 25 km au nord-est d’Oslo, entraînant avec elle une dizaine de maisons et 31 logements, et causant l’évacuation d’un millier de personnes.

Au début de l’opération tôt mercredi, les secours avaient pu sauver plusieurs personnes, en les hélitreuillant.

Les secours, qui ont reçu à la mi-journée la visite du couple royal et du prince héritier, s’activent également pour récupérer des animaux de compagnie.

Après avoir rencontré les équipes de sauvetage, le roi Harald, la reine Sonja et le prince Haakon se sont recueillis dans l’église de Gjerdrum, où ils ont allumé des cierges pour les victimes, avant de discuter avec des survivants.

« J’ai du mal à trouver des choses à dire, car c’est absolument horrible », a dit le souverain, visiblement très touché, à l’issue de la visite.

La terre qui a glissé est une argile spécifique, présente en Norvège et en Suède, qui peut se fluidifier et s’effondrer rapidement. Mais la probabilité d’un éboulement similaire dans la région reste faible, estime la Direction norvégienne des eaux et de l’énergie (NVE).

Sur sa recommandation, les autorités ont décidé de réduire la zone d’évacuation, permettant ainsi à plusieurs personnes de rentrer chez elles.

Sur place, on peut voir un trou béant, à flanc de colline, avec des débris de maisons partiellement recouverts de neige tombée depuis la catastrophe.  

La majorité des évacués, logés dans des hôtels des environs, ne peuvent retourner chez eux car le terrain reste instable. Il s’est encore effrité dans la nuit de vendredi à samedi.