(Ottawa) Le président du Biélorussie Alexandre Loukachenko, son fils Viktor et 13 autres responsables de la répression menée dans ce pays ont été officiellement ajoutés vendredi à la liste noire des personnes sanctionnées par l’Union européenne.

Les États membres de l’UE ont donné leur accord vendredi et la liste actualisée a été publiée au Journal officiel.

Ces mêmes 13 responsables ont également été sanctionnés par le Canada, dans le cadre d’une démarche conjointe avec l’UE, a annoncé vendredi le ministère canadien des Affaires étrangères François-Philippe Champagne.

Contrairement à l’UE, Ottawa interdisait déjà de séjour au Canada depuis fin septembre le président Alexandre Loukachenko et son fils et conseiller Viktor Loukachenko, dont les avoirs avaient aussi été gelés.

Le président biélorusse, son fils Viktor et 13 autres membres du premier cercle du pouvoir ont été ajoutés à la liste européenne qui comprenait 40 noms, dont celui du ministre de l’Intérieur, sanctionnés le 2 octobre par une interdiction de séjour et un gel de leurs avoirs dans l’UE.

La décision de sanctionner le président Loukachenko et son entourage avait été décidée lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE le 12 octobre en raison du « refus des autorités biélorusses d’engager un quelconque dialogue avec l’opposition » qui conteste le résultat de la présidentielle, avait expliqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Les mesures qui entrent en vigueur vendredi permettent de bloquer les avoirs du président Loukachenko et de son fils dans l’Union européenne. Selon le site spécialisé EU-Observer, la famille Loukachenko aurait des intérêts dans deux sociétés immobilières à Chypre.

Le gel des avoirs entraîne le blocage des comptes bancaires et la confiscation des biens de la personne ou de l’entité sanctionnée et le gel des actifs d’une société contrôlée par cette personne.

À ce jour, le Canada a sanctionné 54 responsables biélorusses, tous des proches du président.

« Le Canada et l’UE continuent de partager de graves préoccupations concernant la situation actuelle en Biélorussie », a indiqué le ministère canadien des Affaires étrangères dans un communiqué.