(Washington) Les États-Unis ont évoqué samedi des menaces d’attentats et d’enlèvements qui pourraient viser des ressortissants américains et étrangers en Azerbaïdjan, sur fond de conflit dans la province séparatiste du Nagorny Karabakh.

« L’ambassade des États-Unis à Bakou a reçu des informations crédibles sur des attentats terroristes et des enlèvements potentiels visant des citoyens américains et étrangers à Bakou », indique la mission diplomatique sur son site dans un message partagé par le département d’État sur Twitter.

« Les ressortissants américains sont invités à faire preuve d’une prudence accrue dans les endroits où peuvent se réunir des Américains ou des étrangers », notamment les grands hôtels de la capitale, ajoute l’ambassade, sans plus de précisions sur l’origine de ces menaces.

Cet avertissement intervient au lendemain d’un message similaire en Turquie, où la diplomatie américaine a fait état de menaces « crédibles » d’attentats ou d’enlèvements visant des Américains à Istanbul ou dans d’autres localités.

Aucun lien n’est toutefois évoqué dans l’immédiat entre ces deux avertissements.

L’implication de la Turquie dans le conflit au Nagorny Karabakh soulève l’inquiétude de plusieurs pays occidentaux depuis qu’elle a dit vouloir aider l’Azerbaïdjan à « recouvrer ses terres occupées ».

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a reçu vendredi, séparément, ses homologues d’Arménie et d’Azerbaïdjan, qu’il a exhortés à « mettre fin aux violences et (à) protéger les civils ».

Le ministre arménien, Zohrab Mnatsakanian, a accusé à cette occasion la Turquie d’être impliquée directement dans le conflit « avec du soutien technique militaire » et « l’envoi de terroristes militaires de la région », des accusations déjà portées par le premier ministre arménien Nikol Pachinian et par le président arménien Armen Sarkissian.

Quelques jours plus tôt, Mike Pompeo avait dit espérer que l’Arménie puisse « se défendre » face à l’Azerbaïdjan, semblant apporter un soutien à l’un des deux camps en conflit.

Les deux pays s’accusent mutuellement d’avoir visé la population civile depuis le début des hostilités, le 27 septembre, dans cette région montagneuse de l’Azerbaïdjan contrôlée par des séparatistes arméniens soutenus par Erevan.