(Stepanakert) La capitale de la région séparatiste du Nagorny Karabakh était à nouveau vendredi la cible de bombardements, tandis que de violents combats font rage sur le front et que l’Azerbaïdjan a revendiqué la prise de nouveaux territoires.

Une série d’explosions a été entendue dans la nuit de vendredi à samedi à Stepanakert, ainsi que des alertes anti-aériennes, selon un correspondant de l’AFP sur place.

Un haut-représentant du Nagorny Karabakh, Artak Beglarian, a lui affirmé vendredi soir sur Twitter que Stepanakert avait été frappée par « des missiles lourds ».

Cette ville a été bombardée à de nombreuses reprises depuis la reprise des hostilités entre forces séparatistes soutenues par Erevan et soldats azerbaïdjanais, le 27 septembre. Les bombardements l’ont quasiment vidée de ses habitants.

Depuis la conclusion d’une trêve « humanitaire » signée le 10 octobre à Moscou, censée permettre d’échanger les corps des soldats morts et des prisonniers, la situation était restée calme à Stepanakert jusqu’à jeudi.

Ailleurs sur le front, les combats ont continué, l’Azerbaïdjan et l’Arménie s’accusant mutuellement de violer le cessez-le-feu et de viser des zones civiles.

Les soldats azerbaïdjanais ont avancé au Nord et au Sud de la ligne de front, prenant position au Karabakh et dans deux districts qui étaient sous contrôle arménien depuis la fin d’une première guerre en 1994.

Un porte-parole du ministère arménien de la Défense, Artsroun Hovhannisian, a affirmé vendredi que les forces azerbaïdjanaise étaient passées à une « offensive à grande échelle » après de « longs bombardements » dans le Nord et l’Ouest du Nagorny Karabakh.

Il a indiqué que l’armée arménienne avait repoussé ces attaques dans le Nord, tandis que des « combats difficiles » continuaient dans le Sud.

Vendredi, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a affirmé que Bakou s’était emparé de trois villages dans la région de Khojavend.  

Depuis la reprise des hostilités, l’Arménie et les séparatistes ont démenti à plusieurs reprises des prises de territoires annoncées par l’Azerbaïdjan.

Le premier ministre arménien Nikol Pachinian a toutefois reconnu jeudi que les combattants séparatistes avaient été contraints de se retirer de certaines positions.