(Rome) L’Italie a passé vendredi la barre symbolique des 10 000 nouveaux cas de COVID-19 en 24 heures, confirmant la hausse inexorable des contagions dans le pays en dépit des restrictions imposées par le gouvernement.

La péninsule a enregistré des nombres record de nouveaux cas ces derniers jours, à mettre toutefois en regard avec la hausse parallèle du nombre de tests effectués (plus de 150 000 au cours des dernières 24 heures).  

Premier pays européen touché de plein fouet par la pandémie, l’Italie a enregistré au total plus de 391 000 cas, dont 36 427 morts.

Les régions les plus frappées par la recrudescence de cas ces derniers jours sont la Lombardie (nord), la Campanie (région de Naples, sud) et le Piémont (nord-ouest).

Pour prévenir une flambée de cas, le gouvernement du premier ministre Giuseppe Conte, reconnaissant que l’Italie était entrée « dans une phase nouvelle avec une remontée des contagions » nécessitant « plus de rigueur », avait décidé le 7 octobre de rendre obligatoire le port du masque à l’extérieur sur tout le territoire et de prolonger jusqu’au 31 janvier l’état d’urgence.  

Ceux qui ne portent pas de masques hors de chez eux risquent une amende pouvant aller jusqu’à 1000 euros (1545 $ CAN).

Selon la presse italienne, Giuseppe Conte envisagerait en outre de donner un nouveau tour de vis et de suivre l’exemple de la France en instaurant un couvre-feu à partir de 22 h.

Dans un tweet mercredi, M. Conte a appelé ses concitoyens à un comportement responsable : « Pour endiguer la deuxième vague de l’épidémie de COVID-19, il faut que tout le monde contribue. Respectons les nouvelles règles, suivons les recommandations, rendons service à notre pays ».

Cet appel est symptomatique de l’inquiétude régnant au sein du gouvernement, qui veut à tout prix éviter un nouveau confinement alors que la troisième économie de la zone euro se remet péniblement du premier, qui l’avait mise à genoux.

« Tout fermer serait trop dommageable alors que l’économie montre justement des signes de reprise », a affirmé en marge du Conseil européen de Bruxelles M. Conte, cité par le quotidien Il Corriere della Sera.

Une autre mesure envisagée serait la fermeture des collèges, dont les élèves passeraient à l’enseignement à distance. Enfin, les activités représentant des risques de promiscuité pourraient être elles aussi suspendues, notamment les salles de gym, les cinémas, les théâtres et les centres d’esthétique.