(Madrid) Près de 300 migrants ont débarqué depuis mardi aux Canaries et l’un d’entre eux est mort dans la traversée, a-t-on appris auprès des autorités de cet archipel espagnol où les arrivées ont bondi depuis le début de l’année.

Au moins « 283 migrants sont arrivés depuis mardi », a indiqué mercredi à l’AFP une porte-parole de la préfecture de l’archipel situé dans l’Atlantique au large du sud du Maroc.

Ce nombre d’arrivées en 24 heures est l’un des plus importants depuis le début de l’année qui a été marquée par un bond des traversées depuis l’Afrique sur cette route océanique particulièrement dangereuse.

Le cadavre de l’un de ces migrants a été découvert mardi dans une pirogue transportant 57 personnes, dont un enfant et deux femmes, au large de l’île de Tenerife, ont indiqué les sauveteurs maritimes espagnols à l’AFP.  

Au total, au moins huit embarcations précaires ont été secourues au large des sept îles de l’archipel entre mardi et mercredi. Mercredi matin, trois bateaux transportant 126 migrants ont été secourus au large des îles de Grande Canaries, Lanzarote et Fuerteventura.

Les Canaries sont redevenues une porte d’entrée de choix en Europe, comme elles l’avaient été de 2006 à 2008.

Les arrivées de migrants clandestins y ont été presque multipliées par sept depuis le début de l’année par rapport à la même période de 2019, s’élevant à 3933 du 1er janvier au 31 août, selon le ministère de l’Intérieur espagnol.

Sur cette route balayée par de forts courants, au moins 239 migrants sont morts entre le 1er janvier et le 19 août, soit plus que les 210 morts de 2019 et bien au-delà des 43 de 2018, d’après l’Organisation internationale pour les migrations.

De nombreuses ONG estiment que le renforcement des contrôles en Méditerranée et notamment sur la route partant du nord du Maroc incitent les migrants africains à emprunter cet itinéraire. Certains d’entre eux partent parfois de plus de 1000 km au sud de l’archipel, depuis le Sénégal ou la Gambie.