(Barcelone) Carles Puigdemont, président indépendantiste de la région de Catalogne lors de la tentative de sécession de 2017, a annoncé lundi sa rupture avec son ancien parti sur fond de divergences stratégiques au sein du mouvement séparatiste.

Sur son compte Twitter, le leader séparatiste, qui a fui en Belgique en 2017 pour échapper aux poursuites de la justice espagnole, a annoncé « sa décision de rendre sa carte du parti » PDeCAT. D’autres dirigeants de poids de la formation ont suivi l’exemple de M. Puigdemont.

Cette rupture intervient après de nombreuses tensions entre M. Puigdemont et une partie de la direction de ce parti, en désaccord avec sa stratégie de confrontation permanente avec le gouvernement espagnol et son inclinaison à gauche alors que cette formation est historiquement de centre droit.

Né en 2016, le PDeCAT est l’héritier de Convergence Démocratique de Catalogne (CDC), principal parti nationaliste catalan durant des décennies, auquel M. Puigdemont avait adhéré au début des années 1980.

M. Puigdemont avait tenté en 2018 de former un autre parti, La Crida, dans le but de rassembler sans succès toutes les franges de l’indépendantisme catalan.  

En juillet, il en avait formé un autre baptisé Ensemble pour la Catalogne (Juntos por Cataluña), nom utilisé ces dernières années par le PDeCAT lors des élections, ce qui a provoqué une confrontation juridique entre la formation et l’ancien président régional catalan.

Les divisions au sein du mouvement indépendantiste catalan, sans stratégie claire depuis la tentative de sécession de 2017, vont entraîner la convocation d’élections régionales anticipées en Catalogne dont la date n’a pas encore été fixée en raison de la pandémie de coronavirus.