(Londres) Le gouvernement britannique a annoncé jeudi que le confinement durci dans la ville de Leicester (centre) il y a deux semaines, en raison d’une flambée de cas de nouveau coronavirus, allait être partiellement allégé.
Le ministre de la Santé Matt Hancock a rappelé devant le Parlement qu’il avait pris la « difficile décision » de durcir localement le confinement dans cette ville du centre de l’Angleterre, car elle présentait un taux d’infection « trois fois supérieur au reste du pays » et concentrait 10 % des cas testés positifs.
Alors que le reste du pays s’apprêtait à assouplir encore le confinement instauré le 23 mars au Royaume-Uni, Leicester avait dû fermer à nouveau ses commerces non essentiels et ses écoles.
« Nous sommes désormais en position de lever certaines mesures en place, mais pas toutes les restrictions », a déclaré le ministre de la Santé, car les deux indicateurs qui avaient alerté les autorités ont depuis diminué, « mais restent encore bien au-dessus de la moyenne nationale et des régions avoisinantes ».
Le ministre a ainsi indiqué que les écoles et les systèmes de garde pour jeunes enfants pourraient rouvrir à partir du 24 juillet, mais qu’il serait toujours interdit de se réunir à plus de 6 personnes à l’extérieur, de voyager ou de rouvrir bars, pubs et restaurants.
L’allègement du confinement est un moment délicat pour le gouvernement conservateur, déjà très critiqué sur sa gestion de la pandémie, qui a fait plus de 45 000 morts au Royaume-Uni, pays le plus touché d’Europe.
Le conseiller scientifique en chef du gouvernement, Patrick Vallance, a déclaré jeudi à une commission parlementaire que « le résultat n’était clairement pas été bon au Royaume-Uni », avertissant qu’il était « très probable » que l’hiver entraîne une nouvelle augmentation des cas de COVID-19.
« Certains disent que le confinement local est inutile. J’aimerais que ce soit vrai, mais malheureusement, il est vital pour la santé de tout le monde à Leicester et dans le reste du pays que ces restrictions restent en place », a ajouté M. Hancock.
Le ministre a promis de réexaminer ces mesures dans deux semaines, souhaitant que ce premier « assouplissement prudent apporte un certain réconfort » aux 340 000 habitants de Leicester.