(Madrid) L’Espagne s’est résolue dimanche à reconfiner une partie de la Catalogne en raison de la persistance du coronavirus qui place les gouvernements face à un dilemme : protéger la population sans la pénaliser en lui imposant de nouvelles restrictions trop sévères.  

À la faveur du déconfinement, de nouveaux foyers sont apparus en Europe, le continent le plus endeuillé avec quelque 202 000 morts (pour 2,8 millions de cas), et bien que la situation paraisse sous contrôle pour le moment, les autorités ne baissent pas la garde.  

Au contraire, les autorités de Catalogne ont ordonné le reconfinement à domicile de plus de 200 000 personnes autour de la ville de Lérida, en raison d’une recrudescence des cas de COVID-19.

La Hongrie va interdire mardi l’accès à son territoire aux résidants des pays africains, de la plupart des pays asiatiques et de certains États européens, le gouvernement invoquant la recrudescence mondiale des cas de coronavirus.

En France, où le nombre des décès a franchi vendredi la barre des 30 000 morts, les cultes ont repris dimanche dans une église évangélique à Mulhouse, à l’origine en février de l’un des principaux foyers épidémiques. Mais le gouvernement va imposer un test virologique aux voyageurs provenant de pays classés « rouge ».

Et, après un concert bondé, le maire de Nice Christian Estrosi a annoncé l’obligation du masque pour les grands évènements de sa ville, demandant à l’État de suivre son exemple. « On ne peut pas mettre un policier derrière chaque Français », a réagi le porte-parole du gouvernement tout en rappelant la nécessité des règles de distanciation.

PHOTO YANN COATSALIOU, AGENCE FRANCE-PRESSE

Le DJ The Avener a offert un concert dans la baie des Anges, samedi.

En Espagne, lors de scrutins régionaux au Pays basque et en Galice, où de nouveaux foyers de contagion sont apparus récemment, les électeurs étaient masqués et présentaient de loin leur carte d’identité aux assesseurs gantés, selon des images diffusées par la télévision.

En Pologne, on vote pour élire le président, avec ou sans masque, un scrutin originellement prévu en mai mais reporté pour cause de pandémie.  

La maladie COVID-19 continue de progresser rapidement en Amérique latine, avec plus de 71 000 morts au Brésil, 11 000 au Chili et au Pérou, mais aussi au Moyen-Orient où elle a fait plus de 20 000 morts dont plus de la moitié en Iran.