(Paris) L’épidémie de coronavirus a fait 22 614 morts en France depuis début mars, avec 369 nouveaux décès enregistrés en 24 heures, selon le bilan communiqué samedi soir par la Direction générale de la santé, marqué par une baisse sensible des morts à l’hôpital.  

L’épidémie a tué 14 050 personnes dans les hôpitaux, soit 198 décès de plus en 24 heures, le bilan quotidien le plus faible depuis un mois, et 8564  dans les maisons de retraite et autres établissements médico-sociaux (+171), a précisé la DGS dans un communiqué.  

En réanimation, le nombre de patients baisse maintenant depuis 17 jours de suite avec désormais 4725 personnes admises, 145 en moins depuis vendredi. Même si, au cours des dernières 24 h, 124 nouveaux malades COVID-19 y ont été admis, selon la DGS.

Cet indicateur important de la pression de l’épidémie sur le système hospitalier était repassé vendredi sous la barre des 5000, pour la première fois depuis le 29 mars.  

La DGS souligne cependant « le nombre très important de patients en réanimation, toutes causes confondues (7525), supérieur de 50 % aux capacités initiales de réanimation en France ».

Le premier ministre français Edouard Philippe présentera mardi devant l’Assemblée nationale « la stratégie nationale du plan de déconfinement » qui doit débuter le 11 mai, a annoncé samedi Matignon à l’AFP.

Cette présentation sera suivie d’un débat et d’un vote.

Edouard Philippe groupera sa déclaration avec celle déjà prévue le même jour sur la question du traçage et de l’application « Stop Covid ».

Dix-sept chantiers prioritaires ont été identifiés pour le déconfinement, parmi lesquels le retour à l’école, la reprise du travail dans les entreprises, le bon fonctionnement des transports publics, l’approvisionnement en masques et gel, la politique de tests ou l’accompagnement des personnes âgées.

Le confinement avait été initié en France le 17 mars.  

Lundi, une dizaine de ministres consulteront les représentants des collectivités locales, afin d’évoquer certaines hypothèses.

Des premières pistes ont d’ores et déjà été avancées par l’exécutif, dont un retour en classe échelonné sur trois semaines, sur la base du volontariat. Le déconfinement devrait aussi être « territorialisé », en fonction de l’impact de l’épidémie.