(Londres) Le gouvernement britannique a assuré jeudi qu’il n’allait pas restreindre les déplacements dans Londres ou pour sortir de la capitale, où la pandémie de coronavirus progresse rapidement, démentant des rumeurs en ce sens.

« Nous n’avons aucun projet de fermeture du réseau de transport à Londres », a indiqué le porte-parole du premier ministre Boris Johnson.  

« Il n’y a aucune perspective de quelque restriction que ce soit soit mise en place sur les déplacements dans ou hors de Londres », a-t-il ajouté.  

Il a mis en cause de récents articles de presse évoquant un confinement imminent de Londres, estimant qu’ils « inquiétaient inutilement les gens ».  

La régie des transports publics londoniens, Transport for London (TfL), a de son côté annoncé qu’elle pourrait fermer « jusqu’à nouvel ordre » jusqu’à 40 stations du métro de la capitale à la suite de la recommandation du gouvernement britannique d’éviter tout déplacement non essentiel en pleine pandémie de coronavirus.

Le service de nuit existant sur certaines lignes est supprimé le vendredi et le samedi tandis que les dessertes de bus seront réduites.  

TfL a exhorté le public à ne pas utiliser les transports en commun pour « les trajets non essentiels » afin de permettre « un service sûr et fiable » pour les personnels indispensables à la lutte contre la pandémie de COVID-19.  

« Les gens ne devraient pas se déplacer […] à moins que ce soit vraiment, vraiment nécessaire », a commenté le maire de Londres, Sadiq Khan, dans le communiqué.  

Après avoir déconseillé tout contact ou déplacement non essentiels et décidé de fermer les écoles dès vendredi soir, le gouvernement britannique n’a pas exclu d’autres mesures pour tenter d’endiguer l’épidémie, notamment à Londres où le virus se répand plus rapidement que dans le reste du pays.  

L’exécutif doit présenter jeudi à la Chambre des communes un projet de législation d’urgence donnant aux autorités des pouvoirs extraordinaires pour une durée pouvant atteindre deux ans, comme arrêter et isoler des personnes pour protéger la santé publique.

Le ministère de la Défense a par ailleurs annoncé qu’il plaçait 20 000 militaires en alerte pour prêter main forte aux services publics.