(Rome) L’Italie a enregistré 133 nouveaux décès en 24 heures, ce qui porte à 366 le nombre total de morts depuis le début de l’épidémie, selon un bilan officiel publié dimanche.

Le nombre de cas positifs grimpe à 7375 (+1492 par rapport à samedi). La Lombardie, la région de Milan placée sous quarantaine, reste la région la plus touchée avec 4189 cas et 267 décès.

L’Italie est devenue le pays le plus touché par l’épidémie de coronavirus après la Chine, selon un décompte effectué par l’AFP à partir de chiffres officiels.

Le gouvernement italien a ordonné la mise en quarantaine d’un quart de la population, vivant dans le Nord, et la fermeture des cinémas, théâtres, discothèques et musées dans tout le pays.

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La quarantaine concerne la Lombardie, une partie de la Vénétie (région de Venise) et de l’Émilie-Romagne (région de Bologne), notamment les villes de Parme et Rimini, ainsi que l’est du Piémont. Les mesures s’appliqueront au moins jusqu’au 3 avril.

Les autorités italiennes sont en train d’acheter 22 millions de masques de protection pour affronter l’épidémie de coronavirus, a annoncé le chef de la Protection civile.

« Nous sommes en train de signer une série de contrats qui nous permettront d’avoir à notre disposition entre le 12 mars et le 30 avril 22 millions de masques de type chirurgical », a précisé Angelo Borrelli lors de sa conférence de presse quotidienne.

Révoltes

Des révoltes ont éclaté dimanche dans quatre prisons italiennes, provoquées par de nouvelles règles destinées à enrayer l’épidémie du coronavirus en interdisant les visites familiales, a annoncé un syndicat de personnel pénitentiaire.

« À la suite de modifications introduites par le gouvernement sur les visites en prison entre détenues et leurs familles, à cause du coronavirus, des protestations de détenus sont en cours dans les établissements pénitentiaires de Naples Poggioreale (sud), Modène (nord), Frosinone (centre) et Alexandrie (nord-ouest) », précise l’organisation syndicale autonome de la police pénitentiaire (OSAPP).

Dans la prison de Frosinone (sud de Rome), une centaine de détenus se sont barricadés dans une section de l’établissement, et la police est intervenue pour rétablir l’ordre. Les prisonniers ont dressé une liste de revendications, dont la possibilité de visites de leurs proches, et tentent de négocier avec la direction, selon l’agence italienne Agi.

Une révolte plus violente a éclaté pour les mêmes motifs dans la prison de Modène (près de Bologne). Deux agents de sécurité ont été blessés et une vingtaine de membres du personnel ont dû quitter la prison, désormais gardée par la police, selon l’agence Ansa.

Aux alentours de la prison de Poggioreale, une banlieue de Naples, les familles sont également venues soutenir dans la rue la fronde des détenus.

PHOTO CIRO DE LUCA, REUTERS