(Édimbourg) Le prince Harry est rentré du Canada au Royaume-Uni pour commencer mercredi à honorer une dernière série d’apparitions publiques avant sa nouvelle vie, un peu plus d’un mois après l’annonce de sa mise en retrait de la monarchie britannique.

Le prince de 35 ans, sixième dans l’ordre de succession au trône, a lancé mercredi à Édimbourg, avec son organisation Travalyst, un système de notation pour évaluer l’impact environnemental des voyages en avion et séjours touristiques.

Il doit participer dans les semaines à venir à plusieurs engagements officiels avant de cesser fin mars, avec son épouse Meghan, d’être un membre actif de la famille royale britannique, leur permettant de gagner de l’argent comme ils l’entendent.  

« Il a été clair sur le fait qu’on peut juste l’appeler Harry », a souligné l’animatrice de l’événement à Édimbourg.

« Si nous n’agissons pas », a souligné le petit-fils de la reine, l’augmentation du tourisme risquera de voir « les plus belles destinations du monde fermées ou détruites », « davantage de plages fermées à cause de la pollution, les animaux et la vie sauvage chassés de leur habitat naturel, ce qui a un impact considérable sur les populations et réduit les possibilités touristiques ».

Lui-même critiqué pour avoir dans le passé voyagé en jet privé, il avait reconnu lors du lancement à l’automne dernier de Travalyst, qu’il avait passé « 99 % de (sa) vie » en utilisant des vols commerciaux, mais qu’il avait parfois besoin que sa famille voyage « en sécurité ».

Cette fois, les médias britanniques l’ont montré mardi soir à la gare d’Édimbourg, sortant d’un train en provenance de Londres, casquette sur la tête et sac jeté sur l’épaule, après avoir traversé l’Atlantique dans un vol commercial.

Vendredi, il doit assister à Londres à l’enregistrement par Jon Bon Jovi dans les célèbres studios d’Abbey Road - ceux des Beatles - d’une chanson pour les Invictus Games, compétition sportive opposant des soldats blessés venus du monde entier.

Sur la BBC mardi, l’interprète de « Livin’ On A Prayer » a plaisanté en qualifiant Harry d’« artiste anciennement connu sous le nom de Prince », une allusion au chanteur Prince, qui s’est un temps présenté ainsi.

Le prince et son épouse Meghan, ancienne actrice américaine de 38 ans, se sont installés au début de l’année dans une luxueuse villa en périphérie de Victoria, sur la côte ouest du Canada avec leur fils Archie, né en mai.

Les deux trentenaires, qui ont ébranlé la monarchie britannique le mois dernier en annonçant leur décision, n’auront plus de bureaux au palais de Buckingham, où réside la reine Élisabeth II, à partir du 1er avril et seront représentés par leur organisation caritative britannique.

Ils ont mis en ligne sur leur site internet un texte détaillant les conséquences concrètes de leur mise en retrait, plus marquée qu’ils ne le souhaitaient.

Cette publication leur a valu des critiques acerbes de la presse britannique qui y a vu une amertume déplacée et « infantile » alors qu’ils « laissent tomber » la reine Élisabeth II.