(Londres) Un homme a été arrêté après une attaque jeudi à l’arme blanche dans la mosquée centrale de Londres qui a fait un blessé, a annoncé la police, pour laquelle il ne s’agit pas d’un acte de « nature terroriste ».

« Un homme de 29 ans, dont on pense qu’il assistait à la prière, a été arrêté à la mosquée, soupçonné de tentative de meurtre », a déclaré Scotland Yard.

« L’incident n’est pas considéré à ce stade comme étant de nature terroriste », a-t-on ajouté de même source.

PHOTO SIMON DAWSON, REUTERS

La devanture de la mosquée centrale de Londres peu après l'incident.

Un septuagénaire a été blessé dans cette attaque survenue en milieu d’après-midi près de Regent’s Park, dans le centre de la capitale britannique. La victime a été hospitalisée et ses jours ne sont pas en danger, a précisé la police.

Il s’agit du muezzin, l’homme chargé d’appeler à la prière, qui a été attaqué pendant la prière d’Asr, vers 15 h (10 h, heure du Québec) a fait savoir la Mosquée centrale de Londres dans un communiqué posté son site internet.  

« L’assaillant a été appréhendé par les fidèles jusqu’à ce que la police arrive et l’arrête », a ajouté la mosquée.  

« Je suis profondément attristé », a réagi sur Twitter le premier ministre conservateur Boris Johnson. « C’est vraiment horrible que cela puisse se produire, surtout dans un lieu de culte. Mes pensées vont à la victime et à toutes les personnes touchées ».

Le suspect a été un habitué de la mosquée

Des photos et des vidéos montrant un jeune homme qui porte kangourou rouge, pieds nus, maintenu à terre par des policiers, ont circulé sur les réseaux sociaux.

Un témoin de l’attaque a déclaré que le suspect avait été un habitué de la mosquée et qu’il avait été vu au moins six mois auparavant.

« Nous avons été choqués, nous ne savions pas ce qui était en train de se passer, on a vu le type au sol, du sang sur son épaule et le couteau au sol », a dit ce témoin, Abi Watik, 59 ans, cité par l’agence de presse britannique PA.

Il a raconté que la victime avait été blessée à l’épaule juste après le début des prières. Le suspect était « derrière lui, puis il l’a poignardé », a-t-il poursuivi, soulignant que le suspect était resté « silencieux tout le temps » de l’attaque.

Le muezzin, un homme « aimé de tous », a été attaqué « pendant la prière, d’un coup de couteau sur le côté du cou », a déclaré Ahmad Al Dubayan, directeur général de la mosquée de Londres, à des journalistes devant la mosquée. Quant au suspect, « nous ne savons rien de son identité ou de sa motivation », a dit M. Al Dubayan, espérant qu’il s’agisse d’un « incident isolé ».

« Ce qui s’est passé me désole, car la mosquée est un lieu symbolique, pas seulement pour les musulmans, mais pour toute la société britannique », a-t-il dit. Construite dans les années 1970, elle peut accueillir plus de 5000 personnes.

« Quelle que soit la motivation de l’attaquant, nous devons rester calmes, mais vigilants », a indiqué le conseil musulman du Royaume-Uni, qui tâche de trouver un équilibre entre « garder les mosquées ouvertes et (garantir) la sécurité des fidèles. »

Le maire de la capitale, Sadiq Khan, qui est musulman, s’est dit sur Twitter « profondément préoccupé » par l’incident et a annoncé des patrouilles de policiers supplémentaires dans le quartier visé.