(Bruxelles) L’Union européenne a condamné mardi la décision du président américain Donald Trump d’autoriser l’utilisation des mines antipersonnel par les forces militaires américaines en dehors de la péninsule coréenne.

« Leur utilisation en tout lieu, à tout moment et par tout acteur reste totalement inacceptable pour l’Union européenne », a averti le représentant de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Cette décision « sape la norme mondiale contre les mines antipersonnel qui a permis de sauver des dizaines de milliers de personnes au cours des vingt dernières années », a-t-il souligné dans un communiqué.

« La majorité des victimes des mines sont des enfants », a-t-il rappelé. « Ces armes sont incompatibles avec le droit humanitaire international ».

Tous les États membres de l’Union européenne ont adhéré à la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel qui compte 164 signataires.

« L’Union européenne et les États-Unis sont tous deux d’importants donateurs pour l’assistance à la lutte contre les mines dans le monde, soutenant le déminage, la sensibilisation aux risques liés aux mines, l’assistance aux victimes et la destruction des stocks », a insité Josep Borrel. « La réautorisation de l’utilisation des mines antipersonnel est non seulement en contradiction directe avec ces actions, mais elle affecte également négativement l’ordre international fondé sur des règles ».

« L’UE compte sur les États-Unis pour rester un partenaire et un fournisseur de premier plan de l’assistance à la lutte contre les mines », a-t-il conclu.

Donald Trump a levé vendredi dernier les restrictions imposées depuis 2014 à l’armée américaine sur l’usage des mines antipersonnel et autorisé l’utilisation d’une nouvelle génération de ces engins supposés capables d’épargner les populations civiles.