(Bruxelles) L’OTAN et la Commission européenne ont annoncé samedi vérifier leurs systèmes informatiques après une cyberattaque massive contre des agences gouvernementales américaines dont Washington accuse Moscou d’être responsable.

« À ce stade, nous n’avons découvert aucune preuve que la sécurité d’aucun réseau de l’OTAN ait été compromise », a indiqué à l’AFP un responsable de l’OTAN. « Nos experts continuent d’évaluer la situation, pour identifier et réduire tout risque éventuel pour nos réseaux », a-t-il ajouté.

Microsoft a indiqué jeudi soir avoir informé plus de 40 clients touchés par le logiciel utilisé par les pirates, précisant que la plupart se trouvent aux États-Unis.

Parmi les autres pays concernés figurent des membres de l’OTAN comme la Belgique où se trouve le siège de l’Alliance, le Canada ou le Royaume-Uni.

Les pirates ont réussi à compromettre le logiciel Orion de la firme américaine SolarWinds, utilisé pour la gestion et la supervision de réseaux informatiques de grandes entreprises ou d’administrations.

Le responsable de l’OTAN a indiqué que l’organisation utilisait le logiciel de SolarWinds dans certains de ses systèmes informatiques.

« L’OTAN dispose aussi d’une équipe d’intervention informatique rapide qui peut être mobilisée à tout moment et notre centre opérationnel pour le cyberespace fonctionne normalement », a souligné le responsable, parlant sous le couvert de l’anonymat.

De son côté, la Commission européenne a assuré à l’AFP que la seule entité du logiciel de SolarWinds utilisée dans ses systèmes « n’a pas été touchée par l’incident », mais ses services « analysent la situation ».

Les États-Unis ont accusé vendredi la Russie d’être très probablement derrière la gigantesque cyberattaque. La Russie a nié toute implication.

Selon John Dickson, de la société spécialisée dans la sécurité Denim Group, de nombreuses entreprises privées potentiellement vulnérables se démènent pour renforcer leurs protections, allant jusqu’à envisager de rebâtir totalement leurs serveurs.

« C’est tellement gros que tout le monde évalue les dégâts en ce moment », a-t-il dit à l’AFP.