(Madrid) L’Espagne a passé mercredi la barre des 40 000 décès liés à la COVID-19 officiellement recensés depuis le début de l’épidémie, selon les chiffres officiels fournis par le ministère de la Santé.

Le pays a recensé mercredi 311 nouveaux décès, atteignant un total de 40 105 décès depuis le début de la pandémie, rejoignant les nations européennes les plus endeuillées, la France ayant franchi ce même seuil des 40 000 il y a moins d’une semaine et le Royaume-Uni celui des 50 000 morts mercredi.

La veille, l’Espagne avait atteint son record de décès en 24 heures depuis cette deuxième vague, avec plus de 400 nouveaux morts.

Toutefois, les autorités estiment que l’épidémie est entrée dans une phase de « stabilisation nette ».

« Cela fait plusieurs jours que l’incidence cumulée sur 14 jours s’est stabilisée » autour de 525 cas pour 100 000 habitants, avait expliqué mardi Fernando Simon, directeur du centre d’urgences sanitaires du ministère de la Santé.

Il s’agit d’une tendance observée depuis début novembre, après avoir passé « le pic de transmission » fin octobre, « effet » selon lui des restrictions prises en Espagne.

Le 25 octobre, le gouvernement avait déclaré un état d’urgence sanitaire, qui implique un couvre-feu dans presque tout le pays et autorise les autorités régionales, compétentes en matière de santé, à prendre des mesures anti-COVID.

Plusieurs régions ont aussi bouclé leur territoire ou ordonné la fermeture des bars et restaurants, et certaines font pression pour suivre l’exemple des pays européens qui ont décrété des confinements à domicile.

Le ministre de la Santé, Salvador Illa, a écarté cette éventualité pour le moment, estimant qu’il fallait d’abord voir le résultats des mesures prises jusqu’à présent.

Avec plus de 1,4 million de cas recensés officiellement, l’Espagne est un des pays européens avec le plus grand nombre d’infections.