(Varsovie) Une responsable du Conseil de coordination de l’opposition en Biélorussie, Olga Kovalkova, a déclaré samedi à Varsovie avoir trouvé refuge en Pologne après avoir été menacée puis transportée à la frontière polonaise par les services de sécurité biélorusses.

Arrêtée depuis le 25 août en Biélorussie, Mme Kovalkova, membre du présidium du Conseil qui vise à organiser une transition du pouvoir en Biélorussie, est apparue à une conférence de presse à Varsovie, aux côtés de Michal Dworczyk, le chef de cabinet du premier ministre polonais.

Mme Kovalkova a indiqué aux journalistes avoir été emmenée « couchée par terre dans une voiture » du renseignement biélorusse KGB, directement de la prison jusqu’à la frontière, puis relâchée entre les postes biélorusse et polonais à Kuznica Bialostocka.  

Elle a réussi à monter dans un bus polonais dont le chauffeur l’a reconnue.

L’opposante est arrivée à Varsovie dans la nuit de vendredi à samedi « dans des circonstances dramatiques », a souligné M. Dworczyk.

« Tout ce qui s’est passé en l’espace des derniers jours et semaines, je le considère comme de la torture. On m’a maintes fois menacée de longue détention », a insisté Mme Kovalkova.

De son côté, M. Dworczyk a assuré que Varsovie accorderait son soutien à toutes les victimes de la répression en Biélorussie qui craignent pour leur santé et leur vie.  

« En vertu d’une décision du premier ministre Mateusz Morawiecki, toute personne victime des répressions politiques en Biélorussie peut compter sur le soutien et l’aide de l’État polonais », a déclaré M. Dworczyk.

Selon lui, depuis l’élection présidentielle du 9  août dont le résultat officiel est contesté par l’opposition, plus de 100 personnes ont fait part de leur volonté de rester en Pologne.

Les autorités polonaises ont annoncé la visite en Pologne, mercredi, de la cheffe de l’opposition biélorusse, Svetlana Tikhanovskaïa, réfugiée, elle, en Lituanie.