(Washington) Le numéro deux de la diplomatie américaine Stephen Biegun a estimé lundi que le président russe Vladimir Poutine, qui a soumis à référendum une réforme l’autorisant à se maintenir plus longtemps au Kremlin, voulait en fait rester au pouvoir « à vie ».

Interrogé sur les relations entre la Chine et la Russie, le vice-secrétaire d’État a déclaré qu’elles dépendaient essentiellement des deux dirigeants actuels des deux puissances rivales des États-Unis, Xi Jinping et Vladimir Poutine.

« Tous les deux semblent avoir l’intention de rester en fonction à vie, ou en tout cas jusqu’à ce qu’ils décident de partir de leur propre initiative », a-t-il dit lors d’une conférence virtuelle du cercle de réflexion German Marshall Fund of the United States.

« Dans le système russe, qui a au moins les signes extérieurs d’un système démocratique, le président Poutine organise un référendum » dont « beaucoup considèrent que l’on sait d’avance qu’il débouchera sur l’extension de facto à vie de son pouvoir », a encore dit Stephen Biegun.

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« Dans le système russe, qui a au moins les signes extérieurs d’un système démocratique, le président Poutine organise un référendum » dont « beaucoup considèrent que l’on sait d’avance qu’il débouchera sur l’extension de facto à vie de son pouvoir », a indiqué Stephen Biegun.

Le vote se déroule du 25 juin au 1er juillet.

Selon un sondage réalisé à la sortie des bureaux de vote alors que le référendum était toujours en cours, et publié lundi, quelque 76 % des Russes ont approuvé la réforme renforçant le pouvoir de Vladimir Poutine.

La réforme soumise aux Russes autorise le président en exercice à rester au Kremlin deux mandats de plus, jusqu’en 2036, l’année de ses 84 ans. En l’état du droit, il aurait dû se retirer de la présidence en 2024.

L’opposition russe a dénoncé une farce électorale destinée à ouvrir la voie à une présidence à vie pour Vladimir Poutine.