(Madrid) L’Espagne a recensé jeudi 551 morts dus à la pandémie de COVID-19 en 24 heures, un très léger rebond après la baisse enregistrée mercredi, a annoncé le ministère de la Santé.

Au total, 19 130 personnes ont succombé à la maladie dans le troisième pays le plus endeuillé du monde derrière les États-Unis et l’Italie.  

Mercredi, 523 morts avaient été annoncées.

Mais ce bilan est de plus en plus contesté alors que les autorités régionales de Madrid et de Catalogne (nord-est) ont évoqué des milliers de morts non recensés dans le bilan national.

La Catalogne a ainsi chiffré le nombre de morts de la COVID-19 à plus de 7000 mercredi contre 3855 dans le bilan national de jeudi tandis que la région de Madrid évoque plus de 10 000 morts contre 6877 dans les chiffres du ministère espagnol de la Santé.

Parmi ces nouvelles victimes de la maladie connues jeudi figure l’écrivain chilien engagé Luis Sepulveda, mort à 70 ans dans la région des Asturies (nord) où il résidait, a annoncé sa maison d’édition.

En dépit de cette polémique sur le nombre réel de victimes, les autorités espagnoles estiment que le pic de la pandémie a été franchi début avril, lorsque le virus a tué jusqu’à 950 personnes le 2 avril.  

L’Espagne est soumise à l’un des confinements les plus stricts d’Europe depuis le 14 mars. Seuls les achats de nourriture et de médicaments ou une courte promenade du chien justifient de sortir de chez soi et pas question de laisser sortir les enfants.

Ce confinement a été prolongé jusqu’au 25 avril inclus, mais le chef du gouvernement Pedro Sanchez a annoncé la semaine dernière qu’il devrait l’être encore même s’il sera certainement assoupli.

Après deux semaines de mise à l’arrêt quasi total de l’économie de la fin mars au week-end pascal, une partie des salariés a repris le chemin du travail lundi, notamment dans la construction ou l’industrie. Mais le télétravail reste la norme là où cela est possible.