(Moscou) Deux hommes soupçonnés d’avoir projeté de commettre un attentat à Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie) durant les fêtes de fin d’année et prêté allégeance au groupe État islamique (EI) ont été incarcérés, ont annoncé lundi les services de sécurité russes (FSB).

Le FSB a annoncé sur son site internet que leur arrestation était intervenue vendredi sur la base d’informations fournies par des « partenaires américains », et que tous deux avaient reconnu avoir préparé les attaques.

Le président russe Vladimir Poutine a remercié dimanche son homologue américain Donald Trump pour les informations ayant permis de déjouer l’attaque.

Les deux hommes ont été identifiés comme Nikita Semionov, 22 ans, et Georgui Chernychov, 23 ans, par un tribunal de Saint-Pétersbourg dans un communiqué diffusé à l’issue d’une audience à huis clos. Le juge a ordonné leur détention provisoire durant l’enquête.

Selon le site local d’information Fontanka citant une source au FSB, les deux hommes planifiaient une attaque contre un centre commercial du centre-ville et une cathédrale très fréquentée par les touristes. Ils avaient envoyé des photos au groupe EI pour confirmer leurs cibles.

L’un des deux suspects avait prêté allégeance au groupe État islamique (EI), selon le FSB.

L’un des suspects qui ont comparu lundi avait des ecchymoses sur le visage, selon un photographe de l’AFP.

Une vidéo diffusée par le FSB montre l’arrestation vendredi des deux hommes d’apparence slave, et la perquisition de leur appartement où sont visibles des munitions, des armes blanches, des fils électriques et des vêtements noirs.

Les services russes ont indiqué dans un communiqué que les deux hommes, dont les noms n’ont pas été rendus publics, avaient reconnu leur culpabilité. Une enquête a été ouverte pour « participation à une entreprise terroriste ».

Une vidéo diffusée par le FSB aux agences russes montre également une personne, le visage masqué, prononçant un serment d’allégeance en arabe. Il s’agit de l’un des deux suspects, selon le FSB.

Bien qu’opposés farouchement sur de nombreux dossiers internationaux, Moscou et Washington pointent régulièrement leur volonté réciproque de lutter contre le terrorisme.

En décembre 2017, un attentat de l’EI visant la très touristique cathédrale Notre-Dame-de-Kazan de Saint-Pétersbourg avait déjà été déjoué grâce à des informations transmises, selon Moscou, par le renseignement américain. Le Kremlin avait vanté un « cas exemplaire » de coopération.