(Oslo) Qu’importe les escarmouches entre plusieurs de ses membres, un élu norvégien a annoncé jeudi avoir proposé l’OTAN, la plus grande alliance militaire de l’histoire, pour le prix Nobel de la paix 2020.

«Par son existence, l’OTAN garantit notre paix depuis 70 ans. Grâce à l’OTAN, nous avons évité que la Guerre froide devienne une guerre directe», écrit sur sa page Facebook Erlend Wiborg, député de la droite populiste membre de la coalition au pouvoir en Norvège.

«Parfois, nous sommes aussi tributaires d’opérations militaires pour parvenir à la paix», ajoute-t-il.

Son message survient au lendemain d’un sommet des dirigeants des pays membres de l’Alliance à Watford, au Royaume-Uni, où les divergences entre les États-Unis, la France et la Turquie ont été exposées au grand jour.  

Une vidéo d’un échange entre leaders lors de ce même sommet a aussi semé le trouble entre le président Trump et le premier ministre Trudeau, qui semble ironiser sur le locataire de la Maison-Blanche.

Dans son testament, l’industriel et philanthrope suédois Alfred Nobel (1833-1896), créateur des prix du même nom, avait stipulé que celui de la paix devait aller à «la personnalité qui aura le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion ou à la propagation des congrès pacifistes».

Être proposé pour le Nobel ne constitue pas en soi une forme de reconnaissance.  

L’Institut Nobel accepte toutes les propositions pour peu qu’elles soient proposées avant la date-limite du 31 janvier par un des milliers d’individus habilités à le faire (parlementaires et ministres de tous les pays, anciens lauréats, certains professeurs d’université, membres actuels et passés du comité Nobel…).  

Les nominations sont généralement secrètes à moins qu’un parrain n’annonce publiquement le nom de son «poulain».

Une autre élue norvégienne avait ainsi annoncé en octobre avoir quant à elle proposé le «peuple de Hong Kong» pour le prix.

Le Nobel de la paix 2019 sera formellement remis au premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, artisan d’une réconciliation de son pays avec l’ex-frère ennemi érythréen.