(Ankara) La police turque a arrêté jeudi 17 ressortissants étrangers soupçonnés d’avoir des liens avec l’organisation État islamique (EI), a rapporté l’agence de presse étatique Anadolu.

Les 17 personnes, dont les nationalités n’ont pas été précisées, ont été arrêtées à Ankara et emmenées au siège de la police antiterroriste pour y être interrogées, selon l’agence.

Dans la foulée de la mort du chef de l’EI Abou Bakr al-Baghdadi lors d’un raid américain en Syrie fin octobre, la Turquie a multiplié les coups de filet sur son territoire contre des personnes soupçonnées de liens avec le groupe djihadiste.

Les autorités turques ont arrêté cette semaine une sœur de Baghdadi et annoncé qu’une épouse de l’ancien chef de l’EI avait été capturée l’an dernier.

Le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré jeudi que l’entourage de Baghdadi essayait de gagner la Turquie et que les arrestations se multipliaient.

Le nombre de proches de Baghdadi arrêtés par la Turquie « s’approche d’un nombre à deux chiffres », a déclaré M. Erdogan, sans autre précision.

Longtemps soupçonnée d’avoir laissé les djihadistes traverser sa frontière pour rejoindre la Syrie après le début du conflit qui déchire ce pays depuis 2011, la Turquie, frappée par plusieurs attentats commis par l’EI, a rejoint en 2015 la coalition antidjihadiste.

Mais Ankara a été accusé ces dernières semaines d’affaiblir la lutte contre les éléments dispersés de l’EI en lançant, le 9 octobre, une offensive contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), fer de lance du combat contre l’organisation djihadiste.