(Grenoble) Un alpiniste russe qui projetait de gravir le Mont Blanc avec son fils de dix ans a été stoppé dimanche par les autorités locales françaises au pied de la voie normale, a-t-on appris auprès de la mairie.

L’homme et son jeune fils ont été interceptés sous la neige peu avant 9 h GMT (5 h à Montréal) par un contrôleur au Nid d’Aigle, à 2300 mètres d’altitude, alors qu’ils sortaient du train permettant aux alpinistes d’accéder au pied de l’ascension du plus haut sommet d’Europe occidentale.  

Âgé d’une quarantaine d’années, le père de famille a rebroussé chemin vers 11 h GMT, dissuadé de s’élancer avec son fils, alors que les conditions atmosphériques sont exécrables sur le massif.

Le quadragénaire ne possédait par ailleurs aucune réservation dans l’un des trois refuges de la voie normale, condition sine qua non désormais imposée aux candidats à l’ascension.

« Il n’existe aucune règle pour les enfants. Vous pouvez monter avec votre nourrisson si vous le souhaitez. Mais il y a la notion de mise en danger de la vie d’autrui », a souligné auprès de l’AFP le maire de la localité de Saint-Gervais-les-Bains (est de la France), Jean-Marc Peillex.

Le maire, qui a fait ces dernières années de la réglementation du toit de l’Europe son cheval de bataille, avait fustigé au début du mois les provocations successives d’« hurluberlus » dans le Mont Blanc.

Il réagissait alors à l’attitude d’un membre des Royal commando de l’armée britannique, qui avait gravi le Mont Blanc avec son appareil de musculation, avant de l’abandonner à plus de 4300 mètres d’altitude, pris de fatigue.

Le même weekend, un alpiniste allemand y avait monté « de force » et en pleine nuit son chien. En juin, ce sont deux touristes suisses qui s’étaient posés en avion à 4450 mètres d’altitude pour finir à pied vers le sommet, avant d’être interceptés par les gendarmes français.