(Barcelone) Le gouvernement espagnol a demandé à la justice la fermeture de trois représentations à l’étranger de l’administration régionale indépendantiste catalane, les accusant de causer du tort à l’Espagne, a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères.

Dans sa requête devant un tribunal de Catalogne, où les deux administrations sont déjà en litige sur la légalité de ces « ambassades », le ministère réclame la fermeture des représentations catalanes à Berlin, Londres et Genève.

Leur activité « répond de manière évidente aux objectifs du processus séparatiste de la Catalogne, qui a été déclaré inconstitutionnel par la Cour constitutionnelle », affirme le ministère dans un communiqué.

« Nous sommes très sereins. Être présents dans le monde n’est pas seulement notre volonté, c’est aussi notre obligation », a déclaré à l’AFP Alfred Bosch, responsable des relations extérieures du gouvernement indépendantiste catalan.

L’activité des représentations à l’étranger du gouvernement de Catalogne, créées en vue de l’hypothétique existence dans l’avenir d’un État indépendant, est « légale et légitime », a ajouté M. Bosch.

Lors de la suspension de l’autonomie de la région en octobre 2017 après la tentative de sécession, l’une des premières mesures du gouvernement espagnol avait été de fermer toutes les « ambassades » catalanes sauf celle de Bruxelles.

De retour au pouvoir quelques mois plus tard, les indépendantistes ont rouvert ces délégations et annoncé qu’ils en établiraient davantage, jusqu’à en compter une quinzaine.