(Odessa) Six personnes ont péri lundi soir dans l’incendie d’un hôpital psychiatrique pour anciens combattants à Odessa, dans le sud de l’Ukraine, ont annoncé mardi les autorités.

« Quatre personnes sont mortes sur le coup, deux autres sont décédées dans les hôpitaux », a déclaré dans un communiqué la police nationale, précisant qu’une infirmière faisait partie des défunts. « Six autres patients de la clinique ont été hospitalisés, dont un dans état très grave », a précisé la police.

Selon des informations préliminaires, les décès ont été provoqués par une intoxication au monoxyde de carbone, a ajouté la police.

Le feu s’est déclenché en fin de soirée dans ce bâtiment d’un étage, pour des raisons qui n’ont pas encore été identifiées.

L’établissement prodiguait des soins aux anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre en Afghanistan (1979-1989) à la suite de l’intervention militaire de l’URSS, dont l’Ukraine faisait alors partie.

Au total, 59 personnes dont 52 patients se trouvaient dans le bâtiment au moment du sinistre, selon le service d’État pour les situations d’urgence.

Les autorités n’ont pas précisé si l’incendie était d’origine criminelle, soulignant en revanche que le feu semblait avoir été « apporté de l’extérieur ». La police a ouvert une enquête contre X pour meurtre prémédité et violation des règles de sécurité anti-incendie.

Une fois le feu éteint en plein nuit, des ambulanciers continuaient à fouiller l’établissement à la recherche d’éventuels patients abandonnés, a constaté un photographe de l’AFP.  Plusieurs corps étaient allongés à même le sol près du bâtiment.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déploré une « tragédie horrible » et ordonné au premier ministre Volodymyr Groïsman de créer une commission gouvernementale chargée d’enquêter sur l’incendie.

« Les raisons vont être établies. Je présente mes condoléances aux familles et aux proches des victimes », a-t-il écrit sur Twitter.

Les incendies faisant un nombre élevé de victimes ne sont pas rares en Ukraine et dans plusieurs autres ex-républiques soviétiques en raison d’infrastructures vétustes et du laxisme en matière de sécurité.