(Bruxelles) La démission de la première ministre britannique Theresa May ne change « rien » à la position des 27 sur l’accord conclu avec Londres pour la sortie du Royaume-Uni de l’UE, a affirmé vendredi la Commission européenne.

« Nous respecterons le nouveau premier ministre mais rien ne changera sur la position adoptée par le Conseil européen pour l’accord de sortie », a déclaré la porte-parole adjointe de la Commission européenne Mina Andreeva.

« Le président [Jean-Claude] Juncker a appris l’annonce du premier ministre et n’a éprouvé aucune joie. Il a apprécié de travailler avec Theresa May, qu’il respecte et considère comme une femme courageuse », a-t-elle précisé.

Theresa May a annoncé sa décision de démissionner de ses fonctions de cheffe du Parti conservateur – et donc de cheffe du gouvernement – le 7 juin, en exprimant « un profond regret de ne pas avoir été capable de mettre en œuvre le Brexit ».

Le candidat favori pour sa succession, l’ancien ministre des Affaires étrangères Boris Johnson, a réagi à l’annonce de sa démission vendredi en affirmant qu’il était « temps de mettre en œuvre le Brexit ».

« Le président Juncker est prêt à établir des relations de travail avec le nouveau premier ministre, quel qu’il soit, sans pour autant arrêter ses entretiens avec Theresa May », a assuré la porte-parole de la Commission.

Le négociateur de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier, a exprimé de son côté son « plein respect » pour Mme May et la « détermination à travailler pour un retrait ordonné de l’UE » dont elle a fait preuve, dans un tweet.

L’accord de Brexit conclu entre Mme May et les 27 a été rejeté à trois reprises par la Chambre des communes. La date du divorce prévue initialement le 29 mars a été repoussée au 31 octobre.