Les procureurs du nord de la Pologne ont déposé des accusations dimanche contre l'individu qui avait conçu un site de jeu d'évasion où sont mortes cinq adolescentes de 15 ans lors d'un incendie dans la ville de Koszalin.

L'homme, seulement identifié comme étant Milosz S., a été accusé d'avoir intentionnellement créé un danger d'incendie et d'avoir involontairement causé la mort des jeunes filles, a indiqué le procureur Ryszard Gasiorowski.

Selon le procureur, le système de chauffage était défectueux et il n'y avait aucune voie d'évacuation d'urgence.

Les pompiers ont trouvé le corps des victimes vendredi après avoir éteint l'incendie qui s'était déclaré près de la salle fermée à clé. Les jeunes filles, des amies d'école, sont mortes intoxiquées par du monoxyde de carbone, selon leurs autopsies.

Un jeune homme qui était à l'emploi du site a été hospitalisé pour des brûlures. Il devrait être interrogé.

Les avocats de l'accusé ont affirmé qu'il était «profondément désemparé» par les décès. L'homme de 28 ans nie les accusations, selon ses avocats. S'il est reconnu coupable, il pourrait faire face à huit ans de prison.

Plus tôt dans la journée, le chef des pompiers Leszek Suski a souligné que la salle d'évasion qui était située dans une maison privée dans la ville de Koszalin, n'avait pas de sortie d'urgence.

Il s'agirait des premiers décès connus dans un jeu d'évasion, un divertissement très populaire auprès des adolescents polonais.

Les cinq filles célébraient un anniversaire en participant à ce jeu, qui consiste à être enfermé à clé dans une salle ou un édifice et devoir trouver des indices pour s'échapper.

Les autorités polonaises ont fait fermer 13 sites du genre en raison de lacunes en matière de sécurité.

Le premier ministre Mateusz Morawiecki fait état d'une «immense tragédie» et demande à la population de signaler aux policiers et aux pompiers toute installation non conforme.

Lors d'une cérémonie commémorative à la cathédrale de Koszalin, un évêque a identifié les victimes par leur prénom : Julia, Amelia, Gosia, Karolina et Wiktoria.

Depuis vendredi, plus de 200 des 1100 salles de jeux d'évasion du pays ont été inspectées. De ce nombre, 13 ont été immédiatement fermées.