(Toulouse) Une information judiciaire pour notamment « homicides involontaires » a été ouverte à Toulouse après l’effondrement d’un pont suspendu le 18 novembre à Mirepoix-sur-Tarn qui a fait deux morts et un blessé, a indiqué lundi le parquet de Toulouse.

« Le 12 décembre 2019, à l’issue des investigations approfondies réalisées en flagrance puis dans le cadre de l’enquête préliminaire, le parquet de Toulouse a requis l’ouverture d’une information judiciaire des chefs d’homicides involontaires et de blessures involontaires ayant entrainé une incapacité totale de travail inférieure à trois mois », selon le communiqué.

L’information judiciaire est également ouverte pour « délits aggravés par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement », selon le parquet.

Le poids excessif d’un camion de « plus de 50 tonnes » ayant emprunté le pont semble être à l’origine de l’accident. L’ouvrage, une structure métallique datant de 1931 surplombant la rivière Tarn, pouvait supporter une charge maximale de 19 tonnes.

L’ouvrage avait été inspecté en 2017 et avait fait l’objet d’une visite de contrôle en décembre 2018. La piste d’un non-respect des procédures de surveillance avait été écartée le jour-même de l’accident par le Conseil départemental.  

Deux personnes avaient trouvé la mort dans ce drame : une adolescente de 15 ans qui se trouvait dans une voiture avec sa mère sur le pont, et le conducteur du camion. Ce dernier était le gérant d’une entreprise de forage située à quelques centaines de mètres du pont.