(Bruxelles) La justice belge a accordé lundi une libération conditionnelle à un complice de Marc Dutroux qui avait été condamné en 2004 à 25 ans de prison pour sa participation à l’enlèvement et à la séquestration de plusieurs des victimes du pédophile.

Michel Lelièvre, qui avait obtenu des permissions de sortie en 2013, pourra quitter sa cellule de prison uniquement s’il trouve un logement dans un délai de six mois, ont rapporté les médias belges.

« À défaut, le jugement ne sera plus exécutoire et la libération conditionnelle de Monsieur Lelièvre cessera de produire ses effets », a précisé le parquet de Bruxelles dans un communiqué, rappelant qu’il avait émis « un avis défavorable » sur cette mesure.

La décision du tribunal de l’application des peines de Bruxelles lui impose de respecter au total une douzaine de conditions, dont celles d’entreprendre une formation et/ou travailler et d’indemniser les parties civiles, selon la chaîne francophone RTBF.

Cet homme, aujourd’hui âgé de 48 ans, avait été arrêté en 1996 en même temps que Marc Dutroux et Michelle Martin, qui était à l’époque la compagne du pédophile.

Incarcéré à la prison d’Ittre (centre), il était admissible à la surveillance électronique et à la libération conditionnelle depuis 2005.

Considéré comme « l’homme à tout faire » de Dutroux, Lelièvre avait été condamné pour sa participation à l’enlèvement, en 1995 sur la côte belge, d’An et Eefje. Il s’agit de deux des quatre filles retrouvées mortes un an plus tard dans les propriétés de celui qui est considéré comme un des pires criminels de l’histoire en Belgique.

La cour d’assises d’Arlon en 2004 a aussi considéré que Michel Lelièvre avait aidé Marc Dutroux lors du rapt de Laetitia et Sabine, qui, elles, seront retrouvées vivantes en août 1996, emmurées dans une maison à Charleroi.

Parmi les trois condamnés, Michel Lelièvre est le second à obtenir une mesure de libération conditionnelle

Michelle Martin, condamnée à 30 ans, avait été libérée sous conditions en 2012, suscitant de nombreuses manifestations d’hostilité en Belgique.

Le principal protagoniste du dossier, condamné lui à la réclusion criminelle à perpétuité, est toujours incarcéré à la prison de Nivelles (centre).

Une demande d’expertise psychiatrique de Dutroux doit être débattue le 17 octobre, conformément au vœu de ses avocats, qui souhaitent obtenir sa libération conditionnelle d’ici à 2021, à l’échéance de ses 25 ans de prison.