Après les « gilets jaunes », des enseignants expriment à leur tour leur « colère » et réclament sur les réseaux sociaux, sous le nom « stylos rouges »,  une revalorisation de « leur métier tant mis à mal » et une meilleure reconnaissance.

En plus d'une augmentation des salaires et du dégel du point d'indice, ils demandent, dans un manifeste adressé au gouvernement et publié sur Twitter, de « meilleures conditions de travail ».

Selon eux, cela passe notamment par une diminution du nombre d'élèves par classe, une reconnaissance du temps réel de travail et une augmentation du nombre de professeurs remplaçants.

« Il est temps que l'État prenne soin de ses enseignants aussi », écrivent-ils sur la page d'un groupe Facebook baptisé Les stylos rouges en colère. Créé le 12 décembre, ce groupe comptait vendredi 27 000 personnes.

En quelques jours, les témoignages se sont également multipliés sur Twitter.  

« Nous voulons une reconnaissance du travail, ne plus être payé au lance-pierre et que le monde sache que les profs travaillent plus de 40 heures par semaine  ! » écrivent-ils sur le compte Twitter @stylos_les.

« De plus en plus de profs démissionnent, certains au bout de même pas un ou deux ans  ! Le plus beau métier du monde  ? » s'interroge pour sa part @Electrapunker. « Si les policiers méritent une prime parce qu'ils protègent les citoyens, n'en mérite-t-on pas une parce qu'on les forme  ? » demande encore @SosoDany2.  

Se décrivant comme « un mouvement citoyen regroupant l'ensemble des personnels éducatifs, notamment des enseignants en colère », ce groupe arrive dans la lignée du mouvement des « gilets jaunes », initialement lancé il y a près de deux mois pour réclamer une baisse des taxes sur le carburant et une hausse du pouvoir d'achat.